À sa sortie, Ma vie avec John F. Donovan avait laissé une flopée de mauvaises critiques sur son passage. “Ratage” et “déception” ont sûrement été les mots les plus utilisés. Enfin bon, c’est un film de Dolan, ça ne peut pas être mauvais, et puis ce casting m’intrigue énormément, je me lance.


Ma vie avec John F. Donovan se révèle captivant dès les premiers instants, très vite l’envie de connaître la suite m’a emporté et ne m'a pas quitté. Impossible de lâcher le film sans savoir si le narrateur dit la vérité et partir sans connaître le destin du héros. On dira que c’est américanisé mais c’est bien plus subtile que ça.


L’américanisation du film passe aussi par une ambiance musicale différente. Cependant ce choix donne plus l'impression qu'il a voulu profiter d'un budget plus conséquent pour y mettre sa playlist préférée que des musiques qui s'incrustent vraiment dans le film.


Le casting est incroyable et fonctionne très bien :


Natalie Portman, révélée à 13 ans dans Léon avec un jeu incroyable, donne la réplique à Jacob Tremblay, 12 ans, aussi prometteur, si ce n’est davantage.
Kathy Bates joue une agente de star impassible.
Thandiwe Newton quant-à elle, se retrouve perturbée par l’histoire du narrateur.
Mention spéciale pour Susan Sarandon qui campe un des rôles traditionnels des films de Dolan : la mère névrosée.


Je regrette seulement que les différents personnages n'échangent pas de scènes entre eux, nous avons à faire qu’à des tableaux de la vie du protagoniste.


Et Kit Harington dans tout ça ? Le film se déroule superbement bien jusqu’à ce que la caméra se pose sur lui. L’acteur qui réussissait l’exploit de jouer comme un manche dans Game of Thrones (un rôle qui ne demandait pas de réel effort), parvient évidemment à faire pire dans un film dramatique. Il n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour mal jouer, imaginez quand il se met à parler…


Finalement, Ma vie avec John F. Donovan est un film captivant et émouvant. Certes il dénote des précédents films de Dolan dans la réalisation, la mise en scène et peut-être même tout le reste (et puis il y a Kit Harington aussi), mais il n’en reste pas moins un bon film, américanisé et mainstream probablement, mais beau.

fantasy-squall

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