Tous fondus de Courgette

Genre : poésie en pâte à modeler

Quiconque a allumé sa télévision ou ouvert un magazine ces derniers mois a entendu parler de Ma Vie de Courgette. Avec un titre pareil et autant de critiques élogieuses à son propos, il fallait bien aller voir ce film d’animation pas comme les autres.

Eh bien, chapeau ! Bon, qu’on se le dise, j’ai la larme facile au cinéma. Je pleure même quand je lis un livre. Mais je n’aurais pas pensé m’attacher autant à des petits bonshommes en pâte à modeler ! Pourtant, leurs immenses têtes aux grands yeux sont si expressives qu’on se surprend à lancer des « ohhh » émus en plein ciné (j’vous jure).

Courgette rejoint un foyer pour enfants suite à la mort de sa mère. Si son histoire et celle de ses nouveaux camarades est triste et que le sujet est lourd, le film est plein d’humour et de jolis moments positifs.

Les décors sont minimalistes : il y a peu de meubles chez Courgette ou dans le foyer. Tout semblerait presque austère s’il n’y avait pas cette poésie à chaque image. Les reflets de la lune dans le jardin, la douceur des gestes… Même les frites que les enfants mangent sans cesse à la cantine donnent faim. Pourtant, ce ne sont que des rectangles jaunes.

La preuve, s’il en fallait une, que le bonheur tient à peu de choses.

Ma scène coup de cœur, c’est celle de la boom déchaînée lors d’un weekend à la neige. Imaginez ces gamins se dandiner dans leur petit chalet sur une espèce de techno-punk-suisse-allemande. Le plaisir de vivre quoi ! On a envie de danser avec eux et de voir la vie du bon côté !

Ce n’est qu’un moment parmi tant d’autres qui donnent le sourire et font de ce film un petit chef-d’oeuvre. On comprend pourquoi son réalisateur, Claude Barras, a reçu huit prix pour ce long-métrage.

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