Ne peut-on pas, pour une fois, traiter un thème familial de manière non-familiale ? Ma vie de chat n'est pas passé loin d'être réussi et touchant en s'attelant à la tâche d'humaniser un chat, rêve d'enfant que le cinéma réalise depuis longtemps avec beaucoup de naïveté. Pourtant c'est quasiment dans le seul choix d'animer son protagoniste félin que le film gâche beaucoup de choses, alors que le dressage aurait suffi : un vrai chat accomplit déjà une bonne moitié des péripéties amusantes et des moments de complicité avec la jeune fille, et c'est vraiment TRÈS dommage que cela n'ait pas été poussé plus loin.
On comprendra que l'idée était de faire marcher le chat et le personnage de Kevin Spacey ensemble, mais le doublage suffisait à instaurer cette symbiose. Barder le tout de faux miaous et de mouvements improbables est un choix que je renie à contrecœur car c'est aussi ce qu'on ferait par pur conservatisme artistique, mais décidément non : c'est un mauvais choix. Le genre de choix qui fait détester le progrès, alors qu'on était à ça de faire un film familial poétique. Et pas du familial pour du familial. Frustration.