Macbeth est la première adaptation d’une œuvre de Shakespeare par Orson Welles. Le film est fidèle aux textes du dramaturge anglais : « Etoiles, cachez vos feux. Que la lumière ne voie pas mes noirs désirs secrets » Il prend quand même quelques liberté, mais qui reste fidèle aux thèmes de la pièce.


Orson Welles était admiratif de l’œuvre de Shakespeare. Il aimait la personnalité des personnages et l’ambiance qui se dégagé de certaines pièces. Sa pièce préféré était Le Marchand de Venise. Il adaptera beaucoup de pièce du poète anglais. Macbeth reste la pièce qu’il adaptera/jouera le plus : à la radio, sur disque, au théâtre, au cinéma, ect.


En 1948, Orson Welles adapte Macbeth. A l’époque Welles avait eu des différends avec les studios. Warner Bros avait remonté son film, La Splendeur des Amberson. Depuis cette mauvaise expérience le cinéaste avait du mal à financé ses films. Ici, c’est Republic Pictures (Le Hollywood du pauvre..) qui produit et distribue le film. On lui donne un budget médiocre… Mais l’extraordinaire créativité du cinéaste va faire toute la différence.


Fait inhabituelle ou que je n’avait vu avant, le film commence par un intermède musical où l’on entend la musique du film pendant 10 minutes + écran noir, avant que le film commence. J’ai trouvé sa sympathique. Peut être que c’était pour que les spectateurs sois tous là avant de voir le film ou pour nous mettre dans l’ambiance.


Les personnages se développe tout au long du film. Macbeth passe de l’envie de pouvoir à la paranoïa extrême. Sa femme l’encourage à tué pour devenir roi et lui fait de long discours sur ce que apporte le pouvoir. Orson Welles est exceptionnelle ! Il est habité par son personnage. Il restitue à merveille sa personnalité et ses ambitions, et a du charisme. On est emporté par son jeux exceptionnelle ! Le reste du casting est bon. Jeanette Nolan (Lady Macbeth) joue bien et forme un bon duo avec Welles. Dan O’Herlihy (MacDuff) est bon et à eu voix forte et profonde. Roddy McDowall (Malcolm) joue très bien pour son âge, 19 ou 20 ans à l’époque. Erskine Sanford (Duncan) est crédible dans son rôle de souverain.


La réalisation est excellente. Elle accompagne pour la majorité du temps Macbeth. Gros plan sur son visage, zoom avant, zoom arrière, perte des repères spatiales, ect. Les plans larges renforcent l’immensité des décors. La mise en scène est expérimental et gothique ce qui crée une ambiance particulière que l’on retrouve tout au long du film. Macbeth et Lady Macbeth ont des monologues intérieurs où ils pensent à leur projet de conquête et de meurtre. L’accent écossais des personnages est un peu ridicule, mais au moins le film a voulu rester fidèle au contexte de la pièce.


La musique est bonne. Elle a des sonorités royale, tragique et tourmenté.


Les décors en cartons-pâtes sont bien pensé et utilisé, et crée une ambiance, comme je l’explique plus haut.


Malgré un faible budget, Welles adapte Shakespeare avec talent et respect, dans un très bon film que j’ai bien apprécié !

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le 11 févr. 2019

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Tigroux56

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