Mad Max c'est culte, mais Mad Max même gamin je n'avais pas accroché ; pourtant j'étais tombé sur le 2... Mais avec l'imminente diffusion du 4, le très estimé Fury Road, il me fallait retenter l'expérience, en commençant donc par le commencement que je n'avais jamais commencé...


L'entrée en matière s'avère plutôt musclée dans cette Australie d'un futur déjà passé où la guerre du pétrole fait rage, et où les poursuites de bagnoles entre gangs et policiers décrétés se multiplient comme les cascades à gogo. Y a de la qualité takeutique comme tekeunique, aucun doute là-dessus... Et Mad Max sera ou ne sera pas un pur film d'action. Ce qui fait rarement office de bonne nouvelle me concernant... Car déjà quelques doutes m'assaillaient au vu de ce couple de foufous un chouilla caricaturaux, dont le gars ne cessait de répéter sa qualité d'"'aigle de la route". Encore et encore, et toujours... Ca n'avait donc déjà pas l'air de rouler bien loin niveau répliques, mais au moins le petit effet des yeux exorbités me faisait décrocher un sourire sincère.


Globalement, les dialogues n'ont aucun intérêt, voire pire, et puis il se passe des trucs bizarres chez ces tarés de caïds de la route. Y en a même un, à priori moins bête que les autres, qui découvrira que le feu ça brûle... Mais surtout - et sans transition - ce Mad Max, c'est foireux de nous le présenter d'emblée comme la terreur des flics de l'asphalte, non ? Déjà, Mel Gibson je ne peux pas l'encadrer ; mais là n'est pas la question. C'est surtout qu'avec sa petite gueule de minet de jeune papa idéal prêt à raccrocher parce que son pote au surnom de primate vient de perdre la vie, ça la fout mal non ? Il est où le "mauvais-cul" ? Et puis bon, il ne joue pas très bien Mel Gibson. Un peu comme tous ses potes et ses pas-potes, d'ailleurs. La tendance au surjeu n'ayant d'égale que le kitsch des looks cuir moustache moulants des flics et colorés des punks. Crypto-gay ce Mad Max ? C'est pas un mal hein, c'est même assez amusant, c'est juste que ça a mal vieilli dans le genre "mauvais-cul"...


Et c'est bien dommage, parce que vu comment les choses tourneront mal, ça aurait carrément pu me laisser sur le cul cette histoire. Surtout que bon, c'est quand même un peu con madame de s'enfuir tout droit par la route lorsqu'on se retrouve pourchassée par des motards... En même temps, vu que mamie avait réussi à mettre en respect toute une bande de mauvais garçons juste avant, on pouvait s'attendre à tout... Le problème, c'est qu'après ce genre de scènes ridicules, c'est beaucoup plus difficile de prendre les meilleures au sérieux.


Heureusement, l'heure de la vengeance aura plus de gueule, avec notamment cette bagnole noire du plus bel effet. La meilleure scène du film et de loin. Tiens ! Encore des yeux exorbités... Mais celle qui suivra, avec ces menottes, ne m'a pas vraiment convaincu. La tôle se découpe mieux que les os, et en plus les 10 minutes passent en moins de 2... Après, c'est peut-être fait exprès. Peut-être que Max assume enfin son côté "mauvais-cul" ? Mais franchement, tu parles d'une fin...


In fine justement, il y a clairement un univers et une idée de départ intéressants, une jolie photographie aussi, comme des scènes d'action convaincantes, mais le scénario ne s'en sert pas vraiment et finit par se perdre dans le néant de l'originalité. Quant à la musique, lourde et appuyée, c'est un supplice. Alors, parce qu'il faut savoir vivre dangereusement et parce que moi aussi j'ai le droit de sortir des répliques de merde : George Miller sait filmer, mais ça craint l'nanar à max.

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le 8 mai 2016

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RimbaudWarrior

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