On aurait peut-être eut besoin d'un héros finalement
Nous continuons donc avec le troisième Mad Max et dernier en date. Max Rockatansky a tout perdu et continue à errer en solitaire. Même plus de bagnole, un espèce de truc tiré par des chameaux. Décidément l'humanité semble être dans une posture telle qu'elle ne se relèvera jamais de ce qui est arrivé. Apparemment une guerre totale, nucléaire, il ne reste plus rien, l'ouverture du film expliquant de manière explicite ce qui s'est passé. Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre s'inscrit dans la suite logique des deux précédents et l'on peut en dégager une trame générale. Déliquescence de la civilisation pour le premier, chute totale pour le second et renaissance pour le troisième avec les questionnements légitimes allant avec. De là le quatrième Mad Max serait-il la guerre civile menant à la renaissance de la civilisation, le disparition des solitaires ? La matière et le sujet sont énormes et ont un potentiel gigantesque à user avec parcimonie, mais peut-on faire confiance à ce point ? Dur dur.
Le problème de ce troisième Mad Max réside dans... À peu près tout et seule le sujet de fond traité sauve un peu l'ensemble pour justifier quatre malheureux points, ça et le personnage de Mel, toujours aussi bon.
Les défauts apparaissent dès l'ouverture du film, avec cette explication historique décrivant en détail ce qui s'est passé. C'était tout simplement inutile et le demi mystère qui planait aurait pu être entretenu. Même l'épisode du capitaine Walker qui sera développé dans le film perd tout son intérêt à cause de cette entrée. Le film va se poursuivre en sous exploitant tous ses potentiels points forts jusqu'à s'étrangler à son propre jeu tout en reniant les fondamentaux qui avaient faits la renommée des deux premiers épisodes et surtout produits une paire de bons films d'action.
En effet si l'embryon de civilisation qu'est Bartertown et ses turpitudes (le nain décrétant l'embargo reste un passage de bon aloi) est plus ou moins bien amené, le développement se fourvoye dans un duel judiciaire proprement ridicule, à couper le souffle tant il est mauvais. Les personnages susceptibles de vraiment asseoir une vraie intrigue ne sont pas travaillés et pire, sont mal interprétés, décidace spéciale à Tina Turner que l'on aurait mieux fait de cantonner à la chanson (qui elle en revanche s'insère bien dans l'esprit du film, un groupe a besoin d'un héroïsme collectif, pas d'un individu comme Max, qui incarne une époque que la notion elle-même de ville cherche à détruire). Enfin chose qui manque à Mad Max : Au-delà du dôme du Tonnerre, une course poursuite. Désolé c'est quand même le fondement de cette série, et les deux premiers films mettaient en scène deux très bons moments bien rythmés, convenablement coupés et une chorégraphie de bon niveau. Là on n'a... rien, mais rien, tout simplement rien, une caricature de baston motorisée qui se termine en eau de boudin. Bref, Mad Max est sorti de son élément naturel et il en est mal sorti, son personnage a été tué sans l'être. Max est devenu un défenseur de la veuve et de l'orphelin, même Mel semble ne plus croire en son personnage tant son jeu devient plat par moments. Les étincelles sont rares...
Mad Max 3 ou comment gâcher du potentiel.
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