Une chose est certaine : Mad Max ne brille pas par son scénario, même s'il effleure ci-et-là quelques thèmes intéressants, bien que déjà brassés moult fois auparavant (l'eau, la planète, les femmes, etc...). Nous pouvons aussi lui reprocher sa linéarité : aucun temps mort, ça file tout droit deux heures durant, et advienne que pourra.
Mais une autre chose est certaine : ce Fury Road est sans doute le plus beau film d'action de ces 20 dernières années, et ça, ce n'est pas rien. George Miller met minable tous les réalisateurs de blockerbusters actuels, et ses courses poursuites mises en scène avec une virtuosité inouïe sont les plus jouissives qu'il m'ait été donné de voir. Malgré la surenchère d'action, le réalisateur australien parvient à se renouveler à chaque instant si bien que chaque scène ne ressemble pas à une autre.
La 3D, pour une fois très utile, participe grandement à l'immersion : on se retrouve ainsi bouche-bée devant ces paysages à perte du vue, que l'on soit de jour ou de nuit, dans un désert de sable, de poussière, de gadoue ou dans une tempête orageuse.
Dernière chose surprenante : Max n'est définitivement pas le héros de ce Fury Road. Dans ce quatrième volet, Miller donne le pouvoir aux femmes. Ce sont elles qui mènent la danse (et les combats), et ce sont elles qui se retrouvent au cœur du débat. Un féminisme clairement affiché et qui fait plaisir : il suffit de voir ces bonnes vieilles mémés sur leur moto avec fusil à canon scié en main qui n'ont absolument rien à envier aux Expendables.
Ce Mad Max Fury Road est donc un très bon cru 2015, dont les premières minutes suffisent à elles seules le déplacement et les 13E.