Un flash jaune à l'écran. Le bleu du ciel sur un soleil couchant, le sable, l'acier, le vent. Bruissement de pneumatiques, générique.
On retrouve Tom Hardy le formidable muselé avec ses petits yeux de chien battu et ses gros muscles, tout mignon tout attachant même s'il est un peu dérangé. Il est en fuite tout comme Charlize Theron, alors ils font équipe avec le club des mannequins alias les très belles mères porteuses de vie, esclaves d'un homme, ce tyran, pour la liberté contre la dictature, à la recherche d'une terre fertile.
Aussi calibré que détonnant, réglé comme une horloge, Mad Max est intense et saturé comme le son métallique d'une bonne vieille guitare branchée sur son ampli. Symphonie je ne sais pas, mais sacrément bien orchestré pour sûr: Miller ne lève le pied que pour reprendre son souffle, l'aventure est à son comble. Mad Max: fury Road est le parfait alliage de plusieurs univers, sur notre planète désséchée, aux petits oignons pour les amateurs du genre par le maestro de la démesure. Je ne suis pas fan du genre, le trouvant vite ridicule. Si les explosions à répétitions le frôlent toujours, tout comme une overdose de pathos (dialogue tarte à la crème + musique dramatique), on l'oublie presque ici, tant le rythme est soutenu et les graphismes sont soignés. Mes lunettes 3D, je les avais oubliées.
Bref, papy Miller est en forme, et ça se voit: ce Mad Max est un road trip explosif de forcenés, étonnant et jubilatoire que certains attendaient depuis trop longtemps.