Note réelle : 6.5/10.

Bon, par où commencer.

Les canonissimes bande-annonces de ce nouveau Superman l’annonçaient en grande pompe depuis d’interminables mois : l’audience fébrile aurait droit à un spectacle made in Christopher Nolan et Zack Snyder, à qui l’on devait respectivement The Dark Knight et Inception, puis 300 et The Watchmen. En gros, du lourd, à tel point qu’on le voyait débarquer tel un panzer sur les vallées polonaises.

Chris Nolan jouant les producteurs, son empreinte était inévitable. L’empreinte Nolan pourrait se résumer à une approche dite sérieuse de récits plutôt cartoonesques, et un changement de titraille pour marquer le coup, accentuer l’effet de dépoussiérage (Superman devenant Man of Steel comme Batman devenait le Dark Knight).
Sur ce plan-là, force est de constater que l’opération est réussie : tout comme le spectateur avait l’impression de redécouvrir Batman avec Batman Begins, huit ans après l’holocauste made in Joel Schumacher (Batman Forever, Batman & Robin), il a aujourd’hui l’impression de redécouvrir Superman après la déconfiture made in Bryan Singer et son anémique Superman Returns (aaah, Brandon Routh !). Comme Nolan s’était intégralement approprié l’homme chauve-souris, Snyder a fait sien l’homme d’acier. Mais la mauvaise nouvelle, c’est que tout cela ne dit rien du résultat final, le renouveau ne constituant pas nécessairement une amélioration (une petite pichnette aux progressistes de tous poils, hop). Après tout, Chris Nolan est capable du meilleur (son premier Dark Knight), mais aussi du pire (son second et funeste Dark Knight). Alors, au final, retour gagnant ?

Mouais. C’est un peu le problème, avec Man of Steel : un bon, gros, mouais. Son inégalité criante, hurlante. Un gigantesque panneau lisant « oui, mais », surplombant le spectacle dans toute sa longueur, narguant de sa branche chacun de ses succès, en faisant suivre des ratés parfois monumentaux. Ce qui aurait pu être un chef-d’œuvre détrônant The Dark Knight n'est, au mieux, qu'un "bon film raté", qui passerait pour un coup d’épée dans l’eau sans quelques sérieux atouts.

Pourtant, ça démarre bien : le prologue sur la planète Krypton est littéralement bluffant, épique et romantique comme il se devait de l’être au regard des enjeux narratifs (la fin du monde, le sauvetage d’un nouveau-né dépositaire de l’espèce, l’amour de ses parents prêts à cet ultime sacrifice, etc.). Par ailleurs, il possède la précieuse qualité de parvenir à dépayser son audience (on pense à l’espèce assistant flottant de Jor-El, ou encore aux champs d’or qui se confondent avec le ciel, etc.) ; dans un cinéma de science-fiction hollywoodien avare en mondes étrangers fondamentalement différents du nôtre, les efforts de Man of Steel, tant esthétiques que scénaristiques, paient au centuple. De son côté, le grand Hans Zimmer apporte sa considérable contribution à l’effet produit, en signant sa meilleure bande-originale depuis Inception (2010), parvenant à faire oublier le cultissime thème de John Williams. L’omniprésent compositeur des nineties, dont l’inspiration montrait des premiers signes de fatigue au milieu des années 2000 (avec The Last Samurai, Ring, ou encore Le Roi Arthur), semble avoir retrouvé sa forme aux côtés de Chris Nolan ; MoS en est la brillante confirmation. On est heureux de retrouver tout au long du film la piste-fleuve Man of Steel, qui avait porté la troisième et meilleure bande-annonce du film (détail assez rare pour être noté), véritable montée en puissance rappelant celle de Chevaliers de Sangreal de la BO du Da Vinci Code.

Hélas !, c’est dès la fin de ce généreux prologue que son scénario effectue son premier plantage. On ne parle pas de l’histoire co-imaginée par Nolan et David S. Goyer, car celle-ci avait tout bon : l’approche la plus réaliste possible du mythe Superman (exit le cartoon, place au rationnel), la genèse de Kal-El telle qu’on ne l’avait jamais vue, le dépoussiérage du costume et du fameux « S » (exit le slip rouge, place à une mise en contexte relativement « réaliste » elle aussi), le façonnage du Général Zod en un méchant multidimensionnel, l’enfance tourmentée de Clark Kent, un délaissement de la romance au profit de l’action, l’inévitable menace planant sur la Terre, etc. Non, le problème, c’est que Goyer, auteur de The Dark Knight mais aussi de… Ghost Rider 2, n’a pas fait grand-chose de cette histoire, vraisemblablement incapable de fournir les efforts intellectuels suffisants à assumer ce point de départ prometteur. Man of Steel est un véritable festival. On aura rarement vu tant d’incohérences dans un blockbuster de ce standing, des kryptoniens se laissant crétinement mourir sur leur planète alors qu’ils ont les vaisseaux spatiaux et la technologie pour la quitter en nombre conséquent et peut-être se trouver une nouvelle piaule quelque part dans l’espace, à la toute fin où Superman peut faire son Clark Kent incognito alors qu’à l’ère des smartphones, sa gueule serait la plus connue du Web après le bordel que lui et ses petits camarades ont foutus dans New York, en passant par les divers moments où Superman et sa belle se repèrent par un hasard intersidérant au milieu de l’apocalypse new-yorkaise, ou encore la fin de Zod, que Superman empêche de tourner les yeux en lui agrippant très fort la tête. Aveuglé par la grandeur de son récit, Goyer s’est acharné à faire rentrer des ronds dans des carrés, privilégiant la fin (par exemple, l’idée de la disparition de la civilisation kryptonite) aux moyens (= comment bien raconter ça). Sans être du Fassbinder, un film comme Man of Steel n’est pas non plus une bouse décérébrée à la Transformers 2, ou 3. Mais pour celui qui refusera de laisser son cerveau au vestiaire, ça cassera davantage que ça ne passera. Une solide couche de second degré aurait peut-être limité ladite casse (voir Iron Man 2, ou 3). Hélas, le scénario de Goyer échoue également de ce point de vue, tout juste capable de faire rire (volontairement) son audience une poignée de fois, et de produire une poignée rachitique de répliques mémorables dans un concert de dialogues plutôt rasoirs.

Par ailleurs, le scénario présente un second problème majeur : ses choix pour le moins hasardeux regardant la structure narrative. Une structure narrative non-linéaire, c’est-à-dire privilégiant un fatras de bons dans le temps aléatoires à la bonne vieille ligne droite, sans doute pas assez auteurisante. Ce qui fonctionnait dans une série comme Lost fait ici l’effet d’un artifice aussi superflu que dommageable à dramaturgie du film, les flashbacks tombant comme des cheveux sur la soupe là où le public attendait la suite de l’action. Une structure narrative également bourrée d’ellipses qui plombent elles aussi l’effet qu’est censée produire l’action haletante sur nos petits cœurs battants : la première partie du film, et surtout son deuxième tiers où plus rien ne va, enchainent les séquences sans aucune introduction, donnant l’impression qu’on assiste à une gigantesque bande-annonce, où que trente précieuses minutes de métrage ont été sucrées au montage sur ordre de studios (2h20, c’est déjà une séance quotidienne en moins !). La relation entre Clark et sa chérie Lois Lane est la principale victime de cette boucherie : Lois découvre trop tôt les pouvoirs de Clark, Clark l’accepte comme super-BFF dès leur deuxième scène, l’amour se lit dans leurs regards émotionnés dès la troisième… D’aucuns justifieront cela par le choix du scénariste de négliger la romance, en vain : dans MoS, le duo Clark/Lois ne fonctionne sur aucun mode.

Si Henry Cavill assure admirablement dans le rôle-titre, Amy Adams, elle, est un miscast royal qui achève le bestiau romantique. Bien sûr, on comprend la volonté de Snyder d’éviter par-dessus tout le côté belle plante insipide à la Teri Hatcher… mais produire l’effet inverse était tout aussi déconseillé. Encore boulotte des big macs qu’elle avait ingérés Sur la Route, Adams n’est clairement pas assez jolie pour le rôle, et ne possède aucune espèce d’alchimie avec Henry Cavill (aaaah, ce baiser à la fin !). Ce n’est pas une question de performance, mais de simple génétique, Amy. Considérant le peu d’importance accordée à la romance, le choix de l’actrice n’est pas TROP dommageable au film, mais on n’ose imaginer ce que ça donnera dans MoS 2…

Ces faiblesses endommagent certains personnages secondaires (dont aucun nom ne nous reste en mémoire, pas même celui du rédac chef du Daily Planet joué par Larry Fishburne), et réduisent la plupart des autres à un statut de vignettes économiques. Enfin, cette fricassée de gueules télévisuelles (le grand Christopher Meloni de Law & Order, Harry Lennix de Dollhouse, Tahmoh Penikett et Alessandro Juliani de Battlestar Galactica…), qui confirme le fanboyisme de Zack Snyder, présente au moins l’avantage de mettre le spectateur en confiance.

Et c’est là qu’on arrive aux BONS points. Les seconds rôles les plus importants, eux, sortent relativement indemnes de cette bérézina. Par exemple, il était important de ne pas louper les parents de Clark Kent/Kal-El, kryptoniens COMME terriens : si MoS a une substance, c’est dans la question de notre rapport à nos origines qu’elle se trouve. Et sur ce plan, le doublé très robin-hoodesque Russel Crowe/Kevin Costner est une réussite totale. Après avoir fait grincer des dents avec sa catastrophique interprétation de Javert dans Les Misérable, le premier se rachète une conduite en livrant une performance imposante, parfaite figure paternelle tirant le meilleur parti de sa gueule de Néozélandais qui « en a vu ». À défaut de pouvoir sauver le couple qu’il forme avec Diane Lane, malheureusement non-existent (ou coupé au montage), le second campe un Jonathan Kent lui aussi idéal : pour jouer un american role model, qui de mieux que l’Incorruptible interprète de Jim Garrison (JFK) ou du Lieutenant Dunbar (Danse avec les loups) ? Ces deux-là, tant dans leurs performances que dans leur écriture, font partie des quelques rares éléments qui maintiennent le drama à flot, entre deux déflagrations tonitruantes.

En d’autres termes, et bien qu’il nous coûte de l’avouer, MoS, scénaristiquement, se rapproche plus des inepties du duo Emmerich/Devlin (Independence Day, Godzilla, 2012…) que de la maîtrise d'un Joss Wehdon ou d'un J.J. Abrams, par exemple. Puisqu’on en parle, un simple parallèle entre MoS et le dernier Abrams, Star Trek Into Darkness, surligne remarquablement les défaillances du premier : en jouant de la métaphore ferroviaire, MoS serait un petit wagon chevauchant courageusement la plus prestigieuse montagne russe, pour le meilleur et pour le pire, alors que STID serait plutôt un TGV sillonnant à une vitesse un peu moindre mais plus constante des terres moins contrastées, mais également plus stables.

Contraste, le mot est dit ! Un prologue inspiré et deux papas hollywoodiens n’auraient pas suffi à maintenir à flot une pareille embarcation. On pouvait aussi compter sur la capacité de Snyder à magnifier les points forts de ses films et amplifier leur efficacité. Si MoS n’est pas le meilleur film du réalisateur, il n’en est pas moins du 100% pur Snyder, c’est-à-dire un grand show bordélique et viscéral où tout ce qui est bon luit généralement d’une lumière aveuglante, donnant au spectateur volontaire une furieuse envie d’excuser ses pires ratés, un peu à l’image de ses instables et fascinants Watchmen (dans une moindre mesure bien entendu, ces derniers étant bien supérieurs à MoS). En d’autres termes, quand c’est bon, c’est très, très bon. Et ce qui est très, très bon, dans MoS, c’est le danger. Je l’ai suggéré plus haut, Zack Snyder n’a jamais été un grand romantique. Le seul couple quelque peu consistant de son cinéma, c’est celui que formaient Jake Weber et Sarah Polley dans Dawn of the Dead (son meilleur film à ce jour) ; et encore, ça restait discret. Normal : le metteur en scène s’intéresse moins aux accouplements (d’où peut-être le fait qu’il a foiré les scènes d’amour entre Butler et Headey, ou entre Wilson et Ackerman !) qu’aux confrontations, fussent-elles viriles (300) ou moins-mais-tout-autant (Sucker Punch). Devant faire face aux sérieuses avaries précitées, le vaisseau en péril MoS avait intérêt à soigner cette partie. De ce point de vue, c’est entièrement réussi, car Snyder et Goyer sont au moins parvenus à créer respectivement un spectacle d’action atteignant des sommets d’efficacité dans sa seconde partie, et deux « méchants » formidables.

C’est une règle fondamentale du film d’action : pas de bad guy réussi, pas de film. Sans Hans Gruber, Die Hard n’aurait pas atteint son statut de film-culte. Ce cancer mine d’ailleurs bon nombre de films de super héros récents, qu’ils proviennent de DC Comics ou de Marvel, Iron Man étant un bon exemple de ce bug récurent : ni Obadiah Stane, ni Ivan Vanko, ni Aldrich Killian ne faisaient de bons méchants. À l’exception de la faune batmanesque, soit la mieux dotée dans le genre (les deux Jokers de Nicholson et Ledger, la Catwoman de Pfeiffer, le Pingouin de De Vito, et à la limite Bane !), combien d’entre eux sont restés dans les mémoires ? Magneto des X-Men, le Bouffon vert du premier Spiderman… ? Et rien d’autre. La tendance actuelle aux ridicules lézards numériques géants a d’ailleurs miné des films prometteurs, comme le reboot de Spiderman. Salissant, les lézards.

Avec Zod et sa lieutenante Faora, Znyder et Goyer ont brillamment évité cet écueil, en se choisissant deux méchants spectaculaires – dont un déjà existant, certes. Pour incarner le fanatisme torturé du patriote prêt à tous les sacrifices pour sauver ce qu’il considère comme l’« âme » de son espèce, l’immense Michael Shannon était un choix presque naturel. L’acteur fait passer comme une lettre à la poste ses répliques les plus ringardes, et maintient son personnage en vie jusqu’au dernier acte, pourtant à deux doigts de le transformer en gros primate génocidaire. Le terme « bad guy » serait presque trop réducteur : on est plus proche d’un soldat piégé par le devoir, du type du Colonel Hummel dans The Rock, que d’un authentique enfoiré qu’on aime haïr, du type de Vidal dans Le Labyrinthe de Pan. Considérant le manque de subtilité de MoS, c’est tant mieux comme ça ! Avec Zod, le film donne au spectateur l’occasion de réfléchir cinq minutes. En mettant de côté sa disposition fort regrettable à balayer l’espèce humaine (et non race… quand le politiquement correct déculture les têtes) de la surface de la planète, on peut s’interroger sur les torts du Général, qui agit davantage par principe, et un principe fort honorable, que par égocentrisme mal placé. Certains critiques n’ont pu s’empêcher de déceler dans l’histoire un message politique, comparant la destruction du codex par Superman avec la résignation d’un immigrant à abandonner sa culture d’origine. Dans un contexte de célébration multiculturelle quasi-totalitaire, il est normal que ça gêne un peu, par chez nous. Fût-il français, Clark Kent/Kar-El ferait un symbole irradiant du succès de feu notre tradition d’assimilation républicaine. Mais il ne l’est pas, Français. Il est du Texas. Et au Texas, faire comme les Texans n’a rien d’un crime contre l’humanité. Donc, de ce point de vue là, pas de problème. On aurait juste aimé que grand gaillard pose deux, trois questions sur son pay… euh, sa planète d’origine, par simple curiosité, avant de tout envoyer bouler…

Faora, quant à elle, est un des effets spéciaux les plus mémorables du film. Sur le papier déjà, doté de la même vigueur indestructible que son cher général, le personnage faisait un excellent bras droit, un genre trop rarement maîtrisé à Hollywood (Ben Foster dans 3:10 to Yuma est un rare exemple récent). À l’écran, il bénéficie du charisme incroyable de la nouvelle venue Antje Traue, teutonne dans le sens le plus martial du terme, voleuse de scène ambulante, et de sa plastique à tomber par terre, même dans sa combinaison de plongée spatiale un peu gothique sur les bords. Princesse noire d'une fuite en avant crépusculaire dont les attaques forment des chorégraphies reptiliennes, Faora en mode Antje Traue est un parfait objet de fantasme pour geeks fans de botteuses de culs comme on en voit souvent ces dernières années. (Et dire que Lindsay Lohan a été envisagée pour le rôle !) On regrette amèrement qu'elle et Michael Shannon n'aient pas eu plus de scènes ensemble (à la place de tout ce qui concerne Lois Lane, par exemple…), dans lesquelles Znyder et Goyer auraient pu développer leur relation et donner plus d’épaisseur à son personnage. En l’état, la magie opérante doit pratiquement tout à sa performance. Ce qui est somme toute cohérent, dans un film sauvé par ses images…

Images, le mot est dit. Le cinéma de Snyder roule des mécaniques ; le type est un geek virtuose qui aime jouer avec le dernier cri des caméras et computer graphics ; à l’ouest, rien de nouveau. Généralement porté sur la violence graphique (voir les zombies de L’Armée des Morts, le massacre mythologique de 300, le sadisme clinique de Sucker Punch, ou les excès inattendus des Watchmen), le filmmaker est parvenu à suivre l’inévitable consigne du PG-13 (interdiction aux moins de 13 ans plutôt que 17 dans une optique naturellement commerciale) sans trop édulcorer son cataclysme. Tout est dédié à la démonstration de puissance des kryptonniens, positive quand Kal-El sauve le monde, destructrice quand Zod est à court d’idées, et Snyder met spectaculairement en valeur ce monde qui nous sépare de ces géants, rappelant par endroit la scène du centre commercial au début de Terminator 2, où l’on voyait Schwarzenegger et le T-1000 enfoncer les murs à chaque mandale, et se disait « Wowowowow, qu’est-ce que c’est que ça ? ». À cet égard, l’entreprise de démolition de la seconde moitié, susceptible de heurter la sensibilité des plus épileptiques ou des moins tolérants envers le genre boum-boum, est un modèle du genre monumental. Certains reprocheront au film de trop en faire. Nonsense ! Snyder n’est pas un artisan de l’à-peu-près. Passé un certain cap (atteint aux alentours de la centième minute, il n’avait d’autre choix que de continuer, autrement, le spectacle aurait perdu tout son sens. Alors il y va, et livre un affrontement final digne de ce nom, plus proche d’un choc des titans que les nanars éponymes, avec un crescendo opératique, les rebondissements douloureux, et l’inévitable finish him. Quand on vous dit que le film aurait dû durer vingt minutes de plus, plutôt que sucrer ses BONS moments…

Alors, en guise de résumé, et au risque d’être un peu abscons, on s’en tiendra au « mouais »… mais plus « -ouais » que « m- ». Il est permis d’y voir un parti pris absolu, mais en même temps, c’est un peu l’idée d’une critique. Le site Rotten Tomatoes donne une bonne idée de l’effet Man of Steel, si l’on considère le fossé inhabituellement large qui sépare la note critique (56% de critiques positives) de la note public (80%) : les premiers n’ont pas pardonné les écueils d’écriture, alors que le public, lui, est parvenu à trouver son bonheur dans ce grand chantier philharmonique. Tout en partageant bon nombre d’arguments des impitoyables premiers, et peut-être dans un esprit magnanime de pop-corneur vidéovore, votre serviteur se rangera par principe dans le camp des seconds.

Petit bonus pour finir, la critique d'avoir-alire.com : http://www.avoir-alire.com/man-of-steel-critique-d-un-triste-reboot, et plus précisément le passage suivant : "(...) pompe Terrence Malick dès que la mère de Cavill apparaît à l’écran, prouvant à tous ceux qui n’avaient pas besoin de le savoir qu’une fois vidé de sa substance, The Tree of Life peut ressembler à une pub Apple." Histoire de dire qu'on refile vraiment le bac à n'importe qui.
ScaarAlexander
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le 4 juil. 2013

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Scaar_Alexander

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