Chef d’œuvre absolu. Ce film nous éclaire sur le sens de notre humanité, notamment, via une scène qui en plus d'être magnifique, est drôle.
Je pense à la scène, qui pour moi, fut la plus mémorable du film. Je parle bien sûr, vous l'aurez deviné, de la déjà cultissime scène de début du film, où notre Ulysse, que dis-je, notre Achille du quotidien, entreprend la lourde quête de débouchage des waters d'une petite 9/10 à la recherche d'un bel étalon olympien.
Cette scène, chers cinéphiles, est d'une profondeur telle, qu'à chaque fois que son souvenir convoque mon humble esprit, elle nourrit des réflexions sans cesse renouvelées. Elle est drôle, certes, mais ce n'est pas tout. Vous avez ici l'essence de l'humanité, et le visionnage nous ramène à notre animalité primordiale. Je m'explique. Voyez cette nymphe, qui, si belle et sûre d'elle d'habitude, se voit forcée d'exposer son animalité la plus crasse, sa... (pardonnez la vulgarité de l'expression, mais l'émotion me prend en écrivant ces lignes) sa merde, à cet homme qu'elle aurait bien aimé séduire. Son humanité se trouve ramenée à cette sale animalité, que chacun tente de dissimuler, car l'Homme, toujours, se faire Dieu a voulu.
De même, en conséquence, on trouve dans cette scène résumée toute la complexité des relations homme-femme. Avant même que la jeune femme puisse même imaginer le début d'une relation sentimentale avec le hardi agent d'entretien, voici que ce dernier se trouve exposé à l'immondice la plus crasse de la Belle. "M'aimera-t'il quand même?"... Mon Dieu, l'émotion d'une telle révélation est si forte, que je dois m'arrêter ici.