Après un long chemin vers la possibilité de voir enfin le film sur Nelson Mandela signé par le réalisateur Justin Chadwick, j'étais émerveillé par la beauté du film, notamment les chauds décors sud-africains et les jeux de lumières. Sans oublier le fait qu'il nous partage de réelles archives sur des victimes et des oppresseurs, des partisans ou des opposants à l'apartheid, en noir et blanc et en couleur. Le scénario visiblement très travaillé, très documenté a été écrit au début des années 2000. Ce n'est pas tout, le producteur sud-africain avait parlé du projet de ce film à... Nelson Mandela à la fin des années 1990, concernant son autobiographie "Long Walk to Freedom". Ce dernier a donné son accord pour l'adaptation de sa vie aux grands écrans.
Mon point fort en tant spectateur, j'ai admirablement suivi la narration de Mandela comme s'il commençait à écrire son autobiographie, d'où les fameuses citations sont brillamment sous-titrées.
Très franchement, j'ai adoré le film mais n'y ai peu ressenti l'émotion. Sans doute parce que l'histoire est trop serrée, trop briefée et trop rapide, vu que la durée dépasse de deux heures. Je comprends la production : difficile de résumer une autobiographie entre la naissance et le jour de la présidence de Mandela en un film. Je me refuse de dire que c'est bien dommage, puisque c'est fort évident. Sinon, bien sûr, j'ai eu la peine en voyant la violence contre les Noirs.
Faut-il toujours exprimer son regret ? Oui. Tout le long du film, j'espérais tant une petite séquence où se déroulent à la fin des années 1980 sur un concert mémorable et une chanson, hymne à la libération de Nelson Mandela, "Asimbonanga" de Johnny Clegg and The Savuka.
Un grand bref, je suis tout de même satisfait de voir cette chronologie sur la vie brisée de Maliba. Les acteurs y sont bien tenus leur rôle, surtout Idris Elba et Naomie Harris, les Nelson et Winnie Mandela dans le film.