Marguerite Dumont ne vit que pour sa grande passion dans la vie : la musique. A l'occasion elle donne des réceptions dans sa demeure où elle convie tous ses amis. Mais voilà... Marguerite Dumont ignore qu'elle chante "divinement" faux. Tout le monde le sait sauf elle.
On la voit, baronne dans sa belle maison, un mari qui trafique sa voiture pour qu'elle tombe en panne et l'empêche de rentrer à l'heure de son récital. Des amis du même rang qu'eux. On aperçoit la chambre de Marguerite, truffée de masques, d'animaux, de plumes... autant de collections pour tromper son ennui et sa solitude profonds.
Elle rencontre un journaliste et son compère, pas des plus honnêtes qui tentent de profiter de son ignorance et de sa générosité. Elle va en vivre des aventures, elle qui ne savait pas quoi faire dans sa grande maison...
Catherine Frot est époustouflante dans la première grande moitié de ce film. On l'adore, elle est tellement attachante, personne ne se lance à lui dire la vérité. Elle a tissé des liens très forts avec son domestique, son confident, son photographe, son oreille attentive, qui fait tout pour la voir heureuse et est très rusé.
Il y a bien évidemment beaucoup de musique dans ce film. ça fout la chair de poule. Et puis, cette grande question, derrière l'image, la réputation, les apparences, ce qu'il faut faire et ne pas faire, derrière les froufrous et les ambitions : toute vérité est-elle bonne à dire ?
On regrettera quelques longueurs dans la dernière partie du film et un dénouement un peu brutal...