Le réalisateur Xavier Giannoli s’inspire librement de l'histoire de Florence Foster Jenkins, une richissime américaine qui s'est acheté une reconnaissance et une célébrité de cantatrice alors qu’elle chantait faux. Difficile de ne pas sourire lorsqu’on entend pour la première fois Marguerite chanter lors d’un récital privée caritatif (ou de se boucher les oreilles devant un tel massacre de l’œuvre de Mozart).
Le film traite de l’hypocrisie et de la lâcheté dans les rapports humains, et notamment dans le milieu bourgeois des années 20.
Marguerite est un film réussi dans son scénario porté par de très bons acteurs. C’est un plaisir de voir les comportements du mari de Marguerite (André Marcon très juste), le professeur de chant excentrique Atos Pezzini (Michel Fau excellent), le majordome (Denis Mpunga) et bien sûr Catherine Frot, même si elle reste dans son registre habituel de femme naïve.
La bande son du film est aussi un régal, des classiques de l’opéra, sauf quand ils sont interprétés par Marguerite bien sûr.
En revanche, le film souffre d’une mauvaise qualité de lumière. J’ai trouvé les images ternes et les éclairages forment des reflets dérangeants.