Revu ce film en cette période, et Tim Burton avait déjà tout vu: les Martiens, c'est le Covid-19!
Quelques moments choisis:
- premier réflexe de l'humanité face à la "menace" : la minimiser, ne pas la prendre au sérieux
- pendant la gestion du flou sur la crise ("bon les Martiens peuvent vraiment nous faire du mal?"), la préoccupation récurrente du président incarné par Nicholson est l'image que la gestion va renvoyer, davantage que la résolution du problème. ("Faisons un sondage dans les journaux, le peuple aime qu'on lui demande son avis")
- une fois la crise confirmée, Nicholson déclare à son équipe: "pas de précipitation, je vais d'abord rassurer mes concitoyens sur le maintien du ramassage des déchets." Véridique. Celle-là, elle est belle.
- tout le système existant n'aide en rien à la gestion de la crise (l'arme nucléaire avec laquelle le Martien se fait un shoot qui le fait bien marrer), le salut vient de quelque chose hors système: une chanson ringarde pour laquelle un des persos dit en l'entendant "mais qui passe ce truc de m... ? "
- et une fois la crise passée, les survivants sortent de leur grotte en dansant avec Tom Jones et les animaux...
Et la vieille dame qui a permis de sauver le monde d'enfoncer le clou en disant au moment où l'État lui remet sa médaille du Congrès "la plus haute distinction" : "Ok, Merci, mais t'avises pas à ce qu'ils remettent ça".
Par le prisme de la satire, Burton nous montrait déjà l'inaptitude de notre monde à gérer des crises imprévues.
Bien joué.