Phénomène horrifique français.
Martyrs est une curiosité cinématographique, il s'est forgé une solide réputation de film repoussant les limites de la violence, réputation renforcée par une courte interdiction au moins de 18 ans à sa sortie en France.
Ce renom est principalement dû au fait que l'oeuvre ne contient aucune trace d'humour ou de joie, la dureté des évènements ne laisse aucune possibilité au spectateur de prendre du recul face aux images qui se déroulent devant lui, pas de bouée de sauvetage pour se détacher de la violence qu'endure les personnages.
Au niveau du gore, Martyrs en contient moins que des films comme Saw ou Hostel, le fait que ces scènes nous semblent plus choquantes que la normale, dépend des personnages auquels sont infligés ses sévices, ici des enfants, des jeunes femmes.
Il est vrai que l'écorchement de l'héroïne, dont je tiens à féliciter les maquilleurs fx pour la qualité de leur travail, dans les dernières minutes du film peut constituer une expérience assez éprouvante pour le spectateur, aussi je conseille le visionnage de ce film à des spectateurs avertis.
Pascal Laugier a également su instaurer une très belle photographie, et l'ingéniosité de certains plans m'a parfois surpris.
Les actrices principales, particulièrement Morjana Alaoui, sont extrêmements convaincantes dans leurs rôles, qui n'ont pas dû être facile à interprêter.
Martyrs est un film qui à le mérite d'aller jusqu'au fond de son thème et s'assume entièrement, tout en se dotant d'un scénario construit et déroutant, un vrai chef d'oeuvre de l'horreur/épouvante.