Tout d'abord, je dois avouer que je ne suis pas adepte du torture-porn. A l'époque d'Hostel (soit en 2007), c'était une relative nouveauté pour moi. Mais il y eu tant de films de ce genre que ça a fini par rapidement me lasser.
Je n'avais pas envie de voir Martyrs, car je me doutais bien qu'il devait appartenir à ce sous-genre que je n'aime pas.
Mais je l'ai quand même vu.
Les premières images du film sont très fortes: l'on y voit une gamine en piteux état physique, s'enfuir d'une usine abandonnée en hurlant.
Glaçant.
Vient ensuite un "documentaire" 16 MM nous entrainant dans la-dite usine, accompagné par un psychiatre.
Lugubre.
Et le film commence.
Une scène familiale bien brossée se termine brutalement par une exécution au fusil de chasse.
Effroyable.
Tout cela est la partie I du film. Une sorte de rape n' revenge plutôt efficace, bien montée et percutante.
Bon.
La partie II est tout autre.
Et c'est là que je décroche soudainement. L'une des deux personnages féminins étant out (et littéralement jetée dans un trou), il ne reste que la survivante...mais voilà t-il pas qu'elle découvre un passage secret, menant à un complexe souterrain situé sous la maison.
Et là, se dessine devant mes yeux ahuris, un Hostel's like à tendance psychologico-transfiguration.
Bref, je commence à me demander si je dois continuer à regarder cette horrible deuxième partie.
Mais je dois dire que d'assister à un tabassage quotidien d'une femme enchainée comme un animal, n'est vraiment pas du tout mon genre de trip.
Ces scènes interminables de tortures écoeurantes sont filmées de manière réaliste mais sont franchement malsaine. Pourquoi insister si lourdement dans cet avilissement de cette jeune fille..?
Et tout ça pour qu'une poignée de vieux bigots riches et attardés puissent connaitre la réponse qui tue:
"Y a t-il quelque chose après la Mort?"
J'ai enduré toutes ces vicieuses tortures digne des SS, pour une raison aussi lamentable que ça? C'est l'un des pires prétextes à une barbarie que j'ai jamais vu...
Déjà que dans Hostel c'était vraiment limite (bien qu'il a été prouvé plusieurs fois que des gens "ordinaires" en apparence prenaient leurs pieds à dessouder n'importe qui) mais au moins, était-ce vraisemblable comme prétexte.
Mais là, Pascal Laugier se met le doigt dans l'œil avec ce blabla métaphysique insensé (et qui plus est, éventé lors de la rencontre entre "Mademoiselle" et Anna en plein milieu du film!). Dès lors, les scènes de tortures sont inappropriées et inexcusables...
De là à parler de complaisance de la part de Laugier, il n'y a qu'un pas...que je franchit allègrement!
Si je n'ai pas infligé un infamant "1" à ce film, c'est simplement à cause de la première partie avec le duo Alaoui/Jampanoi, qui aurait méritée d'être un film à part entière.
Le reste n'est qu'un prétexte pour contenter les aficionados de torture-porn et choquer le reste du public, histoire de dire "moi aussi, je peux le faire!".
Enfin, tout cela n'est certainement qu'une question de goût.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas du mien...