«Massacre à la tronçonneuse» est sans doute l’une des plus belles réussites horrifique que le 7ème art nous ait donné de voir, bizarrement c’est aussi l’un des films d’horreurs les plus épurés, pas d’effets spéciaux tapageurs, pas d’effets gores pompeux, tout est dans l’ambiance et le grain unique de la caméra 16mm. Durant 1H20, Tobe Hooper, avec peu de moyens mais énormément de talent, va tranquillement poser les jalons d’une terreur qui nous tiendra bien au-delà du générique de fin. La profanation d’un cimetière en prologue, accompagnée de clichés ultra-réalistes de corps en décomposition annonce la couleur, une voix-off nous confortera dans le malaise apporté par le film en annonçant la véracité de l’histoire qui va suivre. Dans une Amérique plongée en pleine guerre du Viêtnam, nous allons suivre l’itinéraire sanglant d’un groupe de cinq jeunes gens victimes d’une famille de psychopathes au cœur d’une région désertée à cause de l’exode rural de la fin des années 60. Inspiré de l’histoire d’Ed Gein, tueur en série adepte de l’écorchage, Hooper va nous offrir avec «Leatherface» et son masque en peau humaine, l’un des Boogeymen les plus flippants du cinéma.