Il arrive, des fois, que l’on se retrouve à regarder des films que l’on ne pensait pas regarder un jour. Woody Allen est sans doute un excellent réalisateur, un formidable metteur en scène, mais très peu de ses films ont réussi à me séduire. Ce qu’il fait que j’hésite assez souvent de me diriger vers ses œuvres. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu.
Chris Wilton (Jonathan Rhys-Meyers) est jeune homme issu d’un milieu plutôt modeste, professeur de tennis il se retrouve à travailler dans un club très huppé des quartiers riches de Londres. Il devient, assez vite, proche de Tom Hewett (Matthew Goode), un homme de son âge né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Grâce à ses qualités et ses goûts en commun, il devient un proche de la famille Hewett et commence une relation amoureuse avec Chloé (Emily Mortimer), la sœur de Tom. C’est à ce moment là que Tom, lui rencontre Nola Rice (Scarlett Johansson) (riche et en plus chanceux, pauvre Chris, il n’a rien pour lui…), une actrice américaine ayant décidé de venir faire carrière en Angleterre (c’est vrai que c’est souvent dans ce sens là que l’on traverse l’Atlantique pour faire carrière au cinéma…) !
Contre toute attente (en fait c’est plutôt tout à fait logique), Chris ne peut s’empêcher d’essayer de séduire Nola ! Il parviendra à son but une fois ! Puis Nola ne cessera de le repousser, prétextant qu’elle veut épouser Tom (ou plutôt qu’elle préfère son argent, ce film étant une énorme loupe sur la cupidité des gens…)
De son côté, Chris continu son histoire avec Chloé, un mariage, un excellent boulot (et beaucoup d’argent) grâce à son beau-père fortuné, et le désire d’avoir un enfant, malgré les échecs pour y parvenir. Tom, lui, à « jeté » Nola pour épouser une femme de son milieu (argent, toujours l’argent…). Nola disparaît alors de la circulation quelques temps.
Quelques mois plus tard, dans une galerie d’art, Chris tombe sur Nola, revenue en Angleterre, et aussitôt leur aventure repart de plus belle. Les mensonges s’accumulent pour Chris au rythme insoutenable de ses parties de jambes en l’air avec la belle Nola, qui aura résisté le temps d’une demi-seconde pour la forme. Chris jure qu’il l’aime, qu’il va quitter sa femme avec qu’il il se sent prisonnier d’une routine effroyable. Mais le temps passe et hormis coucher avec elle et s’en aller, rien ne se passe. Mais un jour, Nola tombe enceinte, et bien entendu elle souhaite vivre cela avec l’homme qu’elle aime et qui dit l’aimer. Problème, Chris l’aime, c’est indéniable (peut-être) mais il préfère encore plus l’argent et sa qualité de vie !...
Que dire de plus ? Pas grand-chose tant le film ne se résume au final qu’un l’histoire d’un homme incarnant la cupidité et se retrouvant à devoir choisir entre la femme qu’il aime d’un amour passionnel et celle avec qui elle vit et qui lui permet de crouler sous l’argent. A tel point que tout en est presque caricatural. On alterne entre scènes de sexe à la va vite et scènes de mensonges pour se couvrir. On ne peut même pas parler de descente enfer pour Chris quand l’étau se resserre, tant ses décisions paraissent incompréhensibles…
Le casting n’est pas exceptionnel, loin de là. Il faut dire que ce n’est pas le casting que souhaitait Woody Allen, mais qui par la force des choses ne pu tourner aux Etats-Unis, et se retrouva, malgré lui, en Angleterre, avec un casting essentiellement britannique. De là à dire casting de seconde main, il n’y a qu’un pas. Jonathan Rhys-Meyers est aussi expressif qu’une huître sur son rocher entrain de bronzer, et la performance de Scarlett Johansson à moitié ivre tentant de chauffer Chris est digne de figurer dans les cours de cinéma pour montrer ce qu’il ne faut pas faire.
Bref, j’espérais que Scarlett Johansson allait un peu piquer mon intérêt, mais c’est finalement l’ennui monotone qui m’a frappé et me faisant frôler l’arrêt cardiaque. Un film lent, ennuyeux, avec un thème tellement vu et revu, au final incompréhensible. Je ne suis clairement pas le public cible, mais quand même, quelle plaie à regarder !