Après 600 films notés sur ce site, il était temps d'écrire ma première critique et je me suis dit : "Hey John, pourquoi tu ne commencerai pas avec un film ayant marqué l'histoire du cinéma ??"
Mais en voila une bonne idée.
C'est maintenant, toi, lecteur de cet article, que tu viens a penser "Ah ouais ?! Carrément ?! Film ayant marqué l'histoire du cinéma ? Quelle impudence vil faquin ! Ce n'est qu'un film de SF après tout !"
Et oui mon cher, j'affirme et je signe : The Matrix, premier du nom, est, en plus d’être une œuvre majeure de son genre, un film ayant laissé son emprunte dans l'histoire du 7ème art.
Pourquoi ? Voici ma réponse.

The Matrix, c'est tout d'abord une idée inédite. Un bon vent de fraicheur pour l'époque qui peinait à sortir des années 90 ou s'enchainaient les gros films d'actions bourrins faisant intervenir des poncifs usés jusqu’à la corde : Flics, Détectives, Soldats, Agents secrets... Les Wachoskis, arrivent donc comme des fleurs, en posant leurs 4 bollocks sur la table (Plus tard, il n'y en auras que 2, pour Cloud Atlas, qui comprendra pourras.) et pondent un nouvel univers, riche, intéressant, intelligent et surtout : Cohérent. On n'en avait pas vu depuis un certain Épisode VI... Des Hommes transformés en piles, vivant dans un monde virtuel. Un sauveur de l'humanité qui se place au centre d'un mythe biblique, et surtout : un petit coté philosophique, qui certes, ferait doucement rire Platon, mais qui néanmoins a le mérite de faire éviter au film la case "Action Nobrain Michael Bay". Et ça, c’est tout de même appréciable.
Ouaip, c'est même doublement appréciable car chose devenue rare 16 ans après la sortie de ce film : C'est une histoire crée de toute pièces par les deux frangins, et non pas une adaptation de Livre/Comics/Serie/Whatever. L'un des rares gugusses a faire encore des scénars comme ça n'est autre que Jonathan Nolan (le Bro de Christopher). Le film fourmille d'idées sympathiques comme celle du téléphone servant a relier les deux mondes, ou encore le Hovercraft et les Sentinelles...
En bref : ça fait du bien.

The Matrix, c'est aussi plus qu'une histoire inédite, c'est aussi 2h de scènes et dialogues devenus cultes dès même leur sortie en salle. 1999, dans les cours de récré, ça commence a sortir du Kung-Fu et des "Wake Up Neo" a tour de bras... On y est. On sais que le film a eu son petit effet dans les salles. Le film introduit des séquences mémorables (Le célèbre Bullet Time, le combat dans le métro, la fusillade dans le hall de l'immeuble...) avec des chorégraphie novatrices pour l'époque et surtout : une mise en scène haletante qui font passer les 2h pour 15 pauvres minutes. Qui est dans la matrice maintenant ?

The Matrix, c'est aussi des personnages vraiment marquants : Lawrence Fishburne (Ha, Burne, décidément...) ne le sais pas encore au moment où il enfile pour la première fois son imper et sa paire de lunette "mega-trop-dark-qui-pète-la-classe-de-la-mort-qui-tue" mais son rôle de Morpheus le suivra tout au long de sa carrière : Lawrence Fishburne n'est plus Lawrence Fishburne quand il apparait dans ses autres films : On dit "Hey ! mais c'est Morpheus !". On retiendra également Trinity et ses tenues vinyle inoubliables, mais surtout, on retiendra l'un des méchants les plus emblématiques du cinéma, Hugo Weaving, interprété par un grandiose Agent Smith. Puis y a Néo, qui souffrira aussi longtemps de son rôle de Keanu Reeves... Et si vous pensez que je me suis emmêlé les pinceaux dans mon explication de "qui joue qui", c'est que vous n'avez pas encore réalisé à quel point ces personnages sont devenus cultes.

Pour finir, The Matrix c'est une ambiance : un filtre vert, des "libérés" en décalage stylistique avec la matrice, telle un gros doigt affiché aux concepteurs : "Ouais, nous on est vraiment libres, y compris libre de s'habiller comme des gothiques/yakusas/dominatrix en pleine rue". C'est aussi une musique vraiment réussie, mention a une musique de fin signée par "Rage Against The Machine", un symbole puissant et révélateur de deux cinéastes très talentueux qui ont assumés une idée jusqu'au bout, et qui l'ont réussi aussi bien dans le fond que sur la forme.

The Matrix, c'est le passage au XXIeme siècle, tout simplement. Une avancée cinématographique, technique mais aussi narrative qui a fait naitre le cinéma actuel et ses codes.
Merci Messieurs Wachoski. Rendez vous en 2013 pour Cloud Atlas, en attendant, salopez bien votre boulot sur The Matrix avec ses deux suites. (Ouh la mauvaise langue...)

John R.
Logan_Reynolds
9
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le 8 mars 2015

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