Un film en deux parties. La première, une espèce de Festen de mariage, la motivation de tout faire flancher en moins. Ca reste très beau et tendu hein ! mais la complaisance dans la dépression, non merci.

Pour la deuxième partie, notre chère protagoniste Justine qui jusqu'à lors se morfond toujours plus à l'idée de crever toute seule dans son petit coin, reprend du poil de la bête en voyant l'apocalypse pointer le bout de son nez. Ce qui reflète une façon de penser totalitairement égalitaire assez perverse quand on y pense, elle ne va rien rater puisqu'il n'y aura plus rien. C'est dans ce paroxysme de nihilisme qu'elle va devenir la pseudo-prophète-qui-sait-tout, surtout les petites futilités dont le film est rempli.
Et c'est Claire, au contraire, sa sœur pour qui tout roule de source, après d'anecdotiques recherches internet perdue comme elle est dans sa demeure, qui se met à paniquer.

Lars nous invente pour le prix d'un seul, deux nouveaux genres :
- "Le film catastrophe narcissique" le déluge ici se déverse en pathos et en gros plans tristesse, le tout réuni autour d'une explosion finale probablement plus ratée que celle du Club de Combat en son temps.
- "Le film documentaire artificiel" où l'on retrouve toujours cet aspect documentaire de la caméra à l'épaule, qui ne l'est malheureusement plus vraiment puisque les tremblements des plans fixes sont maintenant rajoutés en post-production. Genre nouveau que l'on pourrait également appeler "Auto-déflagration du Dogme"

Durant les cinq premières minutes du film, je me demandais si celui-ci ne constituait qu'un enchaînement d'images, certes moins intenses que celles de la Danseuse dans l'Obscurité, mais tout de même grandioses.
Et ça n'aurait pas été plus mal au final.

JosBernard
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le 8 sept. 2018

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