Melancholia par Coline Pcnlt
Avec Melancholia, Lars Von Trier est au sommet de son art. Ayant déjà vu Dogville et peu apprécié, le réalisateur propose ici ce que le cinéma a de plus beau visuellement. Je pense notamment à la scène d'ouverture au ralenti qui est tout bonnement magnifique. Certains pourront être gêné par la caméra qui a la bougeotte mais c'est un style, et il faut s'y habituer.
Au départ, j'ai eu du mal à apprécier Charlotte Gainsbourg que je trouvais fade mais elle est finalement parfaite dans son rôle de femme angoissée et bienveillante. Quant à Kirsten Dunst, elle joue à merveille le personnage de Justine qu'on a envie de détester, notamment pour ce qu'elle fait subir à son époux (toute la première heure du métrage). Cependant, cette femme fragile, qu'on ne comprend pas et qui nous reste étrangère, a un côté attachant... LVT offre à l'actrice une multitude de passages sublimes à l'écran comme, par exemple, la scène où elle est allongée nue... Melancholia est à voir rien que pour cela ; et l'ouverture du film.
D'autre part, cet œuvre peut être gratifiée pour l'équilibre parfait qui s'opère entre musique et silence (ce dernier étant bien plus présent que le premier). Melancholia est un métrage silencieux, touchant et plein d'émotions*. Mais c'est aussi un film lent et contemplatif, pourtant on ne s'ennuie pas une seconde (pour ma part en tout cas) ! Ceci est peut-être dû à la beauté des images, au jeu de C. Gainsbourg, de Kirsten Dunst ou encore d'Alexander Skarsgård qui est très convaincant, à la bande son qui est magnifique...
Pour conclure ce film, j'espérais une fin différente de celle proposée, un final avec des ralentis... Toute fois, c'est beau : une fin aveugle mais musicale ; comme pour contre-balancer tout ce qui a été montré avant.
*Ce métrage m'a beaucoup fait penser à The Tree of Life, qui, je pense, a voulu imiter le style de LVT. Mais, c'est pour moi une tentative ratée, car ce dernier ne possède pas tout ce qui fait le charme de Melancholia : les sentiments.