Sans doute un des plus beau film dernièrement de Lars Von Trier. Sa ne doit pas être facile de vivre dans sa tête avec un esprit pareil. Un grand sens de l'image très onirique, on imagine encore mieux l’état d'esprit du réalisateur pendant l'écriture de son scénario et à la mise en scène de son film. Il y'a aussi au fur et à mesure une véritable identité cinématographique qui s'est construit par le biais de ces films. La caméra qui est un peu tremblante, portée à l'épaule, zoom et dé-zoom. Cela est devenus qu'on aime ou non sa signature avec aussi de longues introductions de musiques riches et complexes très théâtral qui paraîtront pompeux pour beaucoup, émotionnel, sensible et poétique chez certains. Pessimiste comme il a toujours été, entre cruauté et sensibilité, dans ce mal-être qui est le sien depuis longtemps maintenant et semble le nourrir. Lars Von Trier donne l'impression de vouloir avoir fait ce film pour se guérir et faire sa propre médecine personnel. Un mal-être qui semble être d'une beauté sans nom. Ce long-métrage de Lars Von Trier semble s'attaquer à l'irritabilité et l'ultra optimisme naïve de notre société. Il semble vouloir démontrer que le bonheur n'est jamais acquis, il n'est que passager, que la misérable condition humaine reprend le pouvoir sur chacun d'entre nous et que le mal est une fatalité. Dans la première partie qui est le mariage de Justine qui est en une heure, elle ne semble pas heureuse, c'est une triste fête. Il y'a comme une empreinte de mélancolie et de détresse, comme lorsqu'on est invité chez des amis et que l'on ne trouve pas sa place, on se sent seul que lorsque tout le monde autour de vous est heureux. Un film qui ressemble beaucoup à la réalité avec laquelle elle partage le fait que le bonheur semble être une obligation et que vous n'avez pas le droit de ne pas sourire. La lenteur du film le rendra insupportable pour les uns et sera de toute beauté pour les autres. Avec la peur d'une fin qui est épouvantable qui s'y rapproche et qui semble rallumer la flamme chez Justine qui accepte cette fin comme si le bonheur était dans la mort. Un film beau et sordide, un diamant brut émotionnel et intimiste. A ne pas regarder si vous avez le cafard et risquera de vous complaire la dedans.