The tree of ...Euh non, un enculage de mouche...
...Oui, mais à l'échelle stellaire...
Il y a eu "2001 : L'odyssée de l'espace", chef d'oeuvre grandiose de pessimisme, puis "The tree of Life", apportant au premier, naturellement et avec grâce, la touche d'espoir qui lui faisant tant défaut. Évidemment je n'oublie pas Enter the Void, de Gaspar Noé, antithèse de qualité de ces deux porte-étendards d'un cinéma qui lorgne vers le sacré.
Puis finalement vint Mélancholia, que certains qualifient d'anti malickien, ce qui serait déjà lui prêté bien plus d'honneur qu'il ne le mérite.
De ces films, la dernière création de Lars Von Tirer n'emprunte que l'universalisme, ainsi que son découpage en deux parties distinctes. En effet, quand on y regarde de plus près et qu'on se penche sur la question, s'il y en a une, on y trouve pas grand chose, voire des sujets et des thématiques totalement triviales.
Rappelez vous de sa déclaration maladroite lors du dernier festival de Canne, celle où il se comparait à Hitler. Tout le monde s'était offusqué de tels propos et avait crié au scandale. Je m'en étais amusé, car derrière ces paroles insensées et provocatrices, se cachaient pourtant, une critique implicite de nos sociétés bien pensantes et politiquement correctes. Je m'attendais donc, avec Melancholia, à me retrouver face à un film porté par un humour noir et satirique. J'ai cherché, j'ai réellement voulu voir au delà de ce qu'il soumettait vraiment. Malheureusement, je n'y ai vu qu'un foutage de gueule en règle.
Le film en lui-même est maîtrisé, on sent toute l'expérience du cinéaste. Presque pas de temps de mort, un rythme équilibré, une distribution au poil, rien à dire sur l'aspect technique. D'une certaine façon, ça ne m'étonne guère de constater que les critiques soient si bonnes. J'imagine, ces pseudo-intellectuels, se paluchant devant cette farce à demi avouée. En ce sens, Lars Von Trier a réussi son coup. Il a montré avec brio à quel point notre rapport à l'art était futile et superficiel.
C'est clair que je me serais bien marré, dans un bistrot avec un verre de schnaps, si le réalisateur avait partagé son idée et le pourquoi de celle-ci. Après, en tant que spectateur qui a payé sa place au ciné à un certain prix, j'étais en droit d'attendre autre chose qu'une mauvaise blague, surtout quand elle n'est pas gratuite et bien plus longue qu'elle ne devrait l'être.
Ceci-dit, j'ai, avec plaisir et délectation, constaté que Kirsten Dunst n'était pas un vampire et qu'elle n'aurait pas éternellement 9 ans. C'est sans doute la plus grande qualité du film...