Men in Balec
Si Will Smith, homme incontournable de la franchise Men in Black au cinéma (après son explosion durant le premier volet et son rôle central dans les deux suivants) , après avoir refusé la suite...
le 13 juin 2019
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Pas facile les transitions hein ? Et ça devient encore plus dur quand Hollywood s'aventure sur des sujets glissants qu'il ne maîtrise manifestement pas. RIP donc, pour ce personnage féminin qui décédera étouffée sous une avalanche de clichés sexistes au cours de ces 2H30 de film (ha c'étais moins long ? mettons durée "ressentie" alors). Et je vous explique pourquoi c'est sexiste à la fin.
Bon déjà commençons par la base, qu'est-ce qui était bien dans un MIB ?
- Des monstres
- De l'action WTF
- Un univers déjanté et un côté décalé
- Des blagues pas drôles
Ici le film se vautre sur pratiquement tous les points: un bestiaire maigrichon, déjà vu ou peu imaginatif. Un scénario un peut mou du genou avec 3 scènes de combat mais pas de course poursuite ni rien de foufou. Sur le déjanté et le décalé j'y reviendrai. Et enfin des blagues pas drôles: check, enfin pour le coup elles sont vraiment pas drôles.
Pour moi le plus gros défaut du film tient dans ses personnages: le rôle de l'agent H déjà, qui est un stéréotype du mec énervant dans les comédies censées plaire aux filles (j'ai dit censées hein), Chris Emsworth maîtrise déjà cela parfaitement après son incroyable performance dans Ghostbusters... En gros si un mec est un beau gosse mais cynique et qu'il se prend au sérieux c'est un méchant, s'il est un peu couillon c'est un gentil. Et l'agent H est très couillon, heu gentil.
En face de lui nous avons donc l'agente M (yolo, oui je fait de l'écriture inclusive), qui est intelligente, travailleuse, consciencieuse et efficace. Et c'est là que le bon gros cliché sexiste nous tombe sur la gueule. Vous vous souvenez du premier Men In Black ? L'agent J passe les tests à l'arrache parce qu’il est hors des clou, c'est ce qui fait de lui un bon agent. Il ne respecte pas les règles, et prend de gros raccourcis dans les épreuves parce qu’il est "cool" et "doué" (la scène du stylo ou de la séance de tir). Bref, le côté décalé et comique viens de son attitude et de ses méthodes par rapport au coté coincé et old school de l'agent K interprété par Tommy Lee Jones. Will Smith ne fait pas vraiment d'effort pour s'adapter il impose ses méthodes, ce qui crée le décalage comique et permet ensuite la résolution du film.
Mais quand on est une femme holala, on n'impose pas son style mon petit gars, on s'adapte. Le personnage de l'agente M est un portrait un peu cynique et pas très critique, d'une femme dans un monde d'homme. Elle doit travailler plus, elle cherche à tout prix à rentrer au MIB, elle passe tous les concours des autres agences, elle doit faire ses preuves, et rattraper les conneries de l'autre boulet qui est vu comme le super agent. Sauf que si c'était une satyre, on aurait pas cette fin merdique dans laquelle, faut bien dire ce qui est, ELLE, sauve le monde et peut enfin devenir... agent. Bah ouais l'autre il est promu à la tête de la division alors qu'il c'est fait baladé tout le long mais il devient super chef. Mais rassurez-vous, tout n'est pas perdu puisque le bon agent H laissera toute de même le droit à sa collègue de conduire sa voiture...
Bref une lecture très frustrante et énervante de laquelle je n'ai pas réussi à me détacher, et qui m'a fait passé à côté de ce film qui n'avait de toutes façon pas grand chose de mieux à proposer pour rattraper le coup.
Créée
le 26 août 2019
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