Mesrine - 1ère Partie : L'Instinct de mort par Sebastien Pierre

Après un petit détour par les Etats Unis avec Assaut sur le Central 13, remake du film éponyme de John Carpenter, Jean-François Richet revient dans l’hexagone en nous offrant sa vision de Jacques Mesrine, l’ennemi public n°1 comme il était appelé dans les années 70. Un film qui est directement inspiré du livre écrit par cet homme qui est devenu une véritable légende sanguinaire.

Vincent Cassel… Quel acteur français aurait on pu trouver de mieux pour interpréter cette gueule du grand banditisme ? Aucun tout simplement. Il est sûrement le choix le plus logique dans ce film tant la puissance dramatique et cruelle sont pesantes.

Jacques Mesrine revient complètement déstabilisé de la guerre d’Algérie à cause des actes qu’il a commis sous la contrainte. C’est cette contrainte qui lui fera à jamais changer son attitude. Personne ne lui manquera de respect maintenant. C’est ainsi qu’il devient petit à petit l’un des plus grands bandits de tous les temps en France en commençant par des simples cambriolages avant de dévier dans le meurtre et autres magouilles en tout genre.

A travers une première partie de sa vie très bien chroniquée par Jean-François Richet, qui permet de comprendre l’enchaînement de violence qu’il commet et dont il est victime, le film se transforme au fur et à mesure en un véritable film d’action. Fusillades, poursuites, évasion, tout l’attirail qui est souvent utilisé dans les productions américaines. Son expérience a donc été très bénéfique et donne une dimension beaucoup plus cinématographique à l’histoire de cet homme qui, malgré ses actes violents et meurtriers, continue à conserver une image haut en couleur dans les mémoires des français notamment grâce à une mort programmée.

Vincent Cassel est énorme et joue parfaitement le jeu de l’évolution de son personnage à travers ses moments de doute, de faiblesse ou de force. Les personnages secondaires viennent apporter une vraie fraîcheur au film tel que Gérard Depardieu dans un rôle comme on les aime ou encore Michel Duchossoy dans le rôle d’un père qui malgré les méfaits de son fils reste attaché à lui. Un petit clin d’œil pour Roy Dupuis (Hemoglobin), acteur culte canadien, qui livre une grosse performance et démontre qu’il existe de bons acteurs autre part qu’aux Etats Unis. Une première partie qui est donc très complète sur tous les points et qui préparent la suite sans trop nous dévoiler la direction que prendra le personnage de Jacques Mesrine même si on connaît à peu près tous son histoire.
SebastienPierre
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le 24 mai 2014

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