C'est pourtant pas souvent qu'on a droit à un film d'auteur français radical, qui plus est moyenâgeux et comble du luxe avec Madds "Pusher II" Mikkelsen.
Arnaud se casse la figure, il se plante totalement sur les fondations du film, son écriture d'abord et son rythme surtout. C'est lent, c'est mou, c'est soporifique. Au début on se dit qu'on va se faire happer par l'ambiance pastorale brumeuse du Massif Central, succomber à la beauté bien rude de la reconstitution, au minimum avoir de quoi s'hydrater la rétine. Et puis les beaux plans se succèdent sans qu'aucune sauce ne prenne, les séquences se suivent sans souffle, pleines de frustration, jusqu'à ce que la Princesse arrive. Le semblant d'alchimie qui aurait pu naître est définitivement rompue, une prestation pareil c'est digne d'un projet théâtre CM2.
Michael Kohlaas est un beau gâchis.