La socio
Le film évite l'écueil romantique éculé que l'art naîtrait de la contrainte matérielle. Dire que l'artiste se sublimerait dans la misère ne tient pas à l'étude du réel. (Se poser la question des origines sociales des artistes que l'on connait conduit à une réponse souvent radicale et simple: Il n'y a pas pire lieu pour la reproduction de classe. Passons)
Ce n'est pas non plus le cas de Michel ange qui doit plutôt faire face à une pluie de duca. Mais surtout de commandes qu'il ne parvient pas à honorer. C'est bien dans cette tension que reside son génie. Son égotisme certes tourmenté mais sans bornes le pousse à la démesure. Celle de se lancer dans la création d'un tombeau aux quarante et une statues pour le pape, à se perdre dans une commande d'un marbre monstrueux. Enfin à un style titanesque qui scellera les dernieres pierres de cette époque artistique. Car le film à fait ses gammes sur le style renaissance.
L'art
Michel ange parcours des perspectives splendides de Florence et Rome qui grouillent de vie. La masse de figurants qui anime chaque scènes qui aime, cris, mange, pue, baise sont autant de pulsions qui rayent les décors en marbre. Michel ange vit se bouillonement débordant à la limite de la folie.
C'est ce qu'il apportera dans un apogé du style Renaissance. L'homme est dans un ancrage bien réel et se rapprochant de Dieu est celui vers qui concours la perspective. Il devient le centre de tout questionnement esthétique. Ce sera le dernier pas vers un caravagisme dont l'attisement des passions signera définitivement la fin des certitudes sur le devenir paradisiaque de l'homme.