Voici un film-concept, entre le contemplatif, le merveilleux, la destinée et l'abnégation...


Roy, son fils Acton et son ami Lucas, sont pourchassés par les membres d'une secte (qui voit en le garçonnet leur "Sauveur), le FBI et la NSA (qui y voient une menace pour la sécurité nationale), depuis que les "pouvoirs" d'Acton se sont révélés...


Partant donc d'un pitch au canevas très simple, Midnight Special tient avant tout d'un drame intimiste sur le devenir d'un enfant pas comme les autres.


Le principal attrait du film se situe dans l'interprétation des personnages principaux:



  • Michael Shannon est excellent comme à l'accoutumée, dans le rôle du père prêt à tout pour soustraire son fils des griffes de la secte et du gouvernement, poussant l'abnégation jusqu'à renier sa propre liberté.


  • Joel Edgerton (bien plus crédible que dans Exodus) est impeccable dans celui de l'ami sur qui on peut compter les yeux fermés,



-la toujours craquante Kirsten Dunst est toute en douleur dans la peau de la mère de l'enfant,



  • Adam Driver (bien meilleur que dans SW VII) compose un agent de communication de la NSA (National Security Agency) bien plus humain que le cliché habituel qu'on a d'un fonctionnaire gouvernemental,


  • Jaeden Lieberher est un peu le maillon faible de cette distribution, jouant correctement mais sans éclat, le rôle de ce gamin extraordinaire.



A noter une bien trop courte apparition de Sam Shepard, en tant que leader de cette secte.


Ce film aurait pu être excellent si le scénario n'était pas aussi elliptique dans son traitement (on ne sait quasiment rien de quelle genre de secte il s'agit ni de ses motivations profondes, son leader disparait brusquement du film sans aucune explication, on ne sait pas comment est né ou est apparu Acton...), mais fort heureusement, la réalisation de Nichols réussit à donner de la matière à cette fuite vers un point de chute, non connu par avance.


A porter au crédit du film, le formidable sound design (lorsque les persos sont dans la maison, les bruits de pas ou réverbération sonore sont d'un réalisme incroyable, tout autant que les apparitions d'hélicoptères -j'ai cru une seconde qu'il y en avait un à l'extérieur-) et les effets visuels, très réussis.


A l'arrivée, la tagline de l'affiche est un peu présomptueuse et Midnight Special est passé de très près vers le sans-faute...

Franck_Plissken
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le 28 avr. 2016

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The Lizard King

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