Psychedelic Free Jazzanimation

(...) Le deuxième film de la soirée, c’est Mind Game de Masaaki Yuasa, dans lequel un mangaka raté qui meurt dans un règlement de comptes entre yakuzas juste après avoir retrouvé par hasard son amour de jeunesse, finit dans l’au-delà et s’offre une nouveau voyage… Oubliez tout ce que vous pensez savoir de la japanimation, parce qu’on a ici un objet filmique non identifiable, inclassable, unique dans son essence et son traitement. Mélangeant les styles et les techniques, sans temps mort, avec des cadrages toujours plus fous les uns que les autres, Mind Game apparaît comme un voyage métaphysique et psychédélique qui ne ressemble à rien de connu, tout en puisant dans une culture universaliste, de Pinocchio aux films de Yakuzas. Terriblement drôle, de par son incompréhension et sa folie globale, mais également à cause de ses situations rocambolesques et de ses personnages sans aucune retenue, ce long-métrage est une expérience de tous les instants, qui ne laisse jamais de répit à ton cerveau. Complexe mais touchant, Mind Game mérite qu’on s’y attarde plus en profondeur. Il peut se fait l’écho d’un monde apparemment vide de sens où tout file sans jamais s’arrêter, et dans lequel on est justement dans une recherche constante de sens. Le long-métrage de Masaaki Yuasa ne prétend jamais y connaître quoi que ce soit et est d’une grand humilité, nous proposant ainsi un film d’une humanité sans nom. (...)

Tiré du journal du festival du PIFFF 2015 : lire l'article entier sur mon site...