Minuscule : La Vallée des fourmis perdues par Kroakkroqgar

‘Minuscule : La Vallée des fourmis perdues’, c’est avant tout une prouesse d’animation. L’intégralité du film est composée d’images réelles dans lesquelles ont été rajoutés les personnages numériques, et le résultat est époustouflant. Non seulement les plans sont fluides et colorés, mais l’ensemble est tout bonnement magnifique. La photographie est sublime, les lumières sont splendides, et les insectes numériques sont parfaitement intégrés.

D’ailleurs, les insectes profitent d’un look cartoon (notamment pour les mouches), mais tout de même très proche de leurs homologues réels. Il en résulte des styles très intelligents, qui ne dénotent pas avec les environnements réels. En revanche, les personnages n’ont que très peu d’expressions faciales et ne s’expriment qu’avec de petits sons incompréhensibles pour le spectateur. Ainsi, l’absence de dialogue et de véritable conversation finit par peser, et le film souffre d’un rythme en dent de scie. Même la bande-originale de bonne facture ne parviendra pas à masquer complètement le plus gros défaut du film.

Pourtant, le récit est loin d’être mauvais. On ne portera évidemment pas d’attention particulière aux libertés qui sont prises par rapport à la réalité physiologiques des insectes (les charges portés par les fourmis et la coccinelle, les armes de batailles des fourmis, l’absence totale de mort à l’écran), mais l’histoire est plutôt sympathique. Entre les course-poursuites trépidantes, les péripéties plaisantes et la bataille finale, ‘Minuscule : La Vallée des fourmis perdues’ propose un scénario sympathique. En outre, les rares incursions d’éléments humains dans l’aventure sont plutôt pertinentes.

De plus, le film apporte un éclairage original à l’univers des insectes, en offrant des parallèles avec notre monde. La circulation aérienne dans la prairie, l’archiviste fourmi, la forteresse des fourmis rouges sont autant de clins d’œil amusants, mais les insectes ont également tendance à se comporter comme des êtres humains. C’est le cas de la coccinelle, personnage principal qui a des flashbacks, des rêves et trouve l’amour.

Un film d’animation visuellement époustouflant, mais peu rythmé.