Ca fait toujours plaisir de sortir de la salle avec cet effet là. Celui où tu mets du temps à reprendre tes esprits et à retrouver la réalité, même si le film à quelques longueurs il faut l'avouer.


Il y a plus de bons que de mauvais à prendre dans le film quand même. Il ne faut surtout pas le voir comme une tentative de copiage de "Kubrick". Oui, on a vu qu'il y avait des gros travellings, avant, arrière dans les couloirs... Une caméra toujours mouvante... Il y a de la musique classique...


C'est un bon film, on bannira tout le langage qui touche à ce champ lexical "chef d'oeuvre" où "merde". Donc on dira il y a plus de bons, que de moins bons.


Tout d'abord, le film commence sur un long plan chirurgical, ce qui est paradoxal car la médecine sera dans l'impossibilité de résoudre le problème posé.


Il y a, encore une fois une réelle force narrative et scénaristique dans ce film comme dans ces autres.
Parfois, on peut trouver la mise en scène un peu "too much" à la recherche du beau sans vraiment vouloir nous raconter quelque chose, mais il faut de tout pour nous satisfaire. Un seul plan marquant dans le film, c'est le top shot dans les escalators avant que le fils accompagné de sa mère ne s'écroule à terre. Il y a tout de même des scènes inutiles, sa fille chante adossée à l'arbre.
Bref en revenant à l'histoire, on peut dire que c'est dur, même très dur, je sais pas si j'ai vu un sourire s'illuminer sur le visage d'un des acteurs, ni du mien d'ailleurs pendant le film. C'est une famille très dure, mais avec des personnages dans lesquels on peut quand même se reconnaître, où comprendre. Ce film parle de ceux qui sont ou étaient au dessus des règles que l'on nous a imposé, c'est à dire nos parents. Au final comme on le verra dans le film, ceux à qui ont doit la vie puisse qu'ils nous l'on donné et aillant pour but nous faire vivre et survivre, c'est une vision très animale mais aussi très sacrée, allant jusqu'à l'adoration de nos parents. Ce film, nous fait quand même comprendre les obstacles et les enjeux d'un père de famille, les pulsions, les désirs que ça soit sexuel, où d'échappatoire face à la famille. Après c'est un film donc tout ceci est fait d'une manière poussive, sinon l'histoire nous intéresserait pas.


Après derrière on y voit toute la symbolique de l'équité, entre les deux rivaux. Il a tué son père, il veut se faire pardonner, le fils veut qu'il prenne son rôle de père. Je te fais mal, tu me fais mal. J'ai mal tu as mal. Tu détruis ma vie, je détruis ta vie. Une sorte de pacte, avec ce diable, qui contrôlera tout sur sa vie. Et créera un problème impossible à résoudre pour notre personnage principal.


Pour terminer, une fois de plus Yorgos Lanthimos a réussi à me faire sortir complètement de la réalité, ce qui veux dire que son effet à réussi. Mais un peu déçu de certains plans, et de certaines longueurs. Il y a déjà une patte Lanthimos, qui s'installe quand même mais plus par la force scénaristique et la manière dont il fait arriver les choses. On est surpris de l'annonce que fait le diable à la cafétéria, l'annonce du fils à son père qu'il ne peut plus marcher, le contrôle du diable sur le corps la fille dans l'hôpital... On est surpris par le scénario et par la manière dont les choses arrivent mais ça n'empêche pas de revoir le film. Mais ça ne veut pas dire qu'on a un dénouement qui se passe qu'en fin de film et qui fait qu'on n'a plus très envie de voir ce film une deuxième fois, une deuxième vision doit être intéressante. A l'inverse Seven, où encore Fight Club, Usual Suspects, que j'aime bien.


Après le film est dramatique mais on tombe pas du tout dans le « patos ». On en fait jamais trop, voir pas assez, on voit rarement les personnages s'exprimer, c'est la musique uniquement qui créera le drame. Je trouve alors qu'il y quand même une bonne maîtrise de l'image et du son, du silence même si la musique est parfois trop présente à mon goût. C'est l'occasion également de voir une bonne interprétation du diable, au cinéma, avec la performance d'acteur de Barry Keoghan (Martin).

Créée

le 12 déc. 2017

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