Un Américain à Paris

J'aime bien la série «  mission : impossible ». Pour moi elle constitue une sorte de version de base du film d'action, rien de superflu, rien qui pourrait venir nous gâcher le spectacle. Bon alors bien sûr c'est pas très art et essai, mais ça fait plaisir et en plus c'est bien fait. Ayant apprécié le cinquième épisode (également réalisé par Christopher McQuarrie ) j'attendais avec une certaine impatience ce sixième volet.... j'ai quand même été un petit peu déçu.

Le film suit les aventures de l'équipe « Mission : impossible » qui se retrouve encore une fois à devoir affronter l'organisation de Solomon Lane qui fait toujours dans la dissidence. Cette fois les terroristes ont réussi à voler des bombes suite au refus d'Ethan Hunt ( le héros ) de sacrifier son ami Luther. L'équipe « M:I » va donc devoir tout faire pour rattraper ces bombes nucléaires mais leur précédant échec vont leur valoir la présence d'un inspecteur nommé Walker, un homme aux méthodes radicales et à la moustache soyeuse.

Ce que je reproche surtout au film c'est qu'il en fait trop ( Je sais c'est plutôt paradoxale comparé à mon introduction). Tout est trop surdimensionné dans ce film. Pour mieux expliquer, je vais prendre un exemple : Le montage de la course-poursuite se situant à Paris est très rapide, la caméra bouge beaucoup, ça fait beaucoup de bruit, ça dure très longtemps. Et une fois celle-ci finit on renchérit de plus belle sur une nouvelle course-poursuite pas plus calme que la précédente. Peut-être que certain ont aimé cette aspect, que le film ne leur laisse pas 5 minutes pour souffler. Mais le film doit faire ça 2 ou 3 fois dans des scènes qui m'ont parut interminable et qui au final ont perdu tout intérêts sur moi. Tout ce que je voulais c'est que ces scènes se terminent pour qu'on puisse passer à la suite. Pareille pour la musique j'aime bien les POIINNNN et les TINDINNNNN mais vaut mieux les utiliser avec modérations. Au final le film m'a réellement paru boursouflé. Peut être que mes souvenirs des précédents opus me jouent des tours, mais il me semblait que même si certaine scènes jouaient également sur la durée ( comme celle à l'opéra par exemple), elles étaient au moins plus diversifiées que la course-poursuite surprise de ce sixième épisode. Et à force de renchérir, de sur-renchérir et de sur-sur-renchérir certain passages qui commençaient bien ont fini par sombrer dans le ridicule, ( je ne sais toujours pas si la séquence surréel avec les terroristes dans le camion était censée être comique ou pas, ça n'en avait pas l'air, mais j'ai beaucoup ris ).

Je vais vite passer sur second point parce que je pense que bon-nombre de mes films favoris peuvent être taxés de la même chose, mais j'ai quand même trouvé le film trop prévisible. Je sais que ce genre de production doit avoir une part de prévisibilité pour que le spectateur retrouve ses marques, mais c'est quand même une des première fois ou j'arrive à deviner quelque rebondissements. Si j'avoue que j'ai était surpris par des points de scénarios ( preuve qu'au petit jeu de « qui devinera la fin ? » je suis très mauvais ) c'est surtout les longues scènes d'actions. Les même d’on je parlais ci-dessus, qui ont pour moi souffert de ce problème. Savoir le déroulement de ce genre de passages annule quand même tout suspense.

Bon au moins la formule « mission : impossible » marche bel et bien, les personnages interagissent extrêmement bien ensemble ( Le duo Luther, Benji était parfait ) et on une alchimie qui fonctionne bien à l'écran, et cela surtout grâce aux acteurs qui je trouve on vraiment fait de leur mieux. Les habituelles coups de poker font toujours leur petit effet chez moi. Et le thème de mission : impossible est définitivement un de mes thème musicale de film préféré.

Donc du coup je suis pas en train dire que c'était l'épisode de trop ou que je pense que j'ai perdu goût à la série à cause de «  Fallout ». Je repars volontiers pour un nouveau tour de manège dans deux-trois ans ( même si j'aimerais qu'on change de réal, j'aimais bien le concept : un film égal un réalisateur ). Juste, celui là n'était pas trop pour moi .