Dans cette suite directe de Mission Impossible : Rogue Nation, l'équipe menée par Ethan Hunt court après des boules de plutonium qu'une société anarchiste menace de faire sauter sous le prétexte qu'une "grande souffrance amène une grande paix" et que "plus grande est la souffrance, plus grande est la paix" (c'est la phrase que l'on entend le plus souvent dans le film, je l'ai donc retenue, c'est elle qui justifie tous les méfaits des méchants, dont on a d'ailleurs tôt fait de deviner l'identité réelle). Ce nouvel épisode a l'avantage de ne se consacrer qu'à une seule intrigue, il ne cherche guère à imbriquer plusieurs mini-aventures les unes dans les autres, ce qui est déjà mieux que le précédent. A partir du moment où l'on a compris que Tom Cruise et sa bande sont à la recherche de ces boules maudites qu'ils ont connement laissé filer dès la première scène, on peut voir venir et passer une séance pas si désagréable que ça.
Avec les Mission Impossible, c'est toujours le même problème : on ne sait pas quelle échelle de valeur utiliser ni à quoi l'on peut se référer pour les juger. Car il est tout de même nécessaire de relativiser ce que l'on vient de voir, d'abord pour essayer de comprendre l'engouement autour de la saga pilotée par Tom Cruise sans avoir envie de se pendre. En effet, si l'on va voir ces films en cinéphile naïf qui espère passer un vrai bon moment de cinoche, on peut en ressortir avec une boule au ventre terrible. Non, les Mission Impossible gagnent énormément à être confrontés aux autres productions du moment et du même genre. Face aux blockbusters US actuels, ce nouvel opus est encore une fois un cran au-dessus du lot. Fallout vaut mieux que la plupart des gros films d'action hollywoodiens du moment, il y a peu de doute là-dessus. Si Tom Cruise a des milliards de défauts et surtout un melon incroyable qui se manifeste par le besoin irrépressible de faire de lui un surhomme infaillible, il lui reste encore suffisamment de neurones pour ne pas transformer sa franchise personnelle en une déchetterie à ciel ouvert comme Die Hard ou d'autres saloperies du même acabit, souvent saccagées par leur propre vedette devenue sénile (ex : Bruce Willis)...lire la suite de la critique ici.