Respire bien à fond, le sable c'est trop bon

Revu MI : Protocole Fantôme récemment donc la critique est possible.

Mission Impossible : Protocole Fantôme, de quoi ça cause ? Ca parle d’Ethan Hunt enfermé dans une prison du fin fond de la Russie, que l’on fait évader pour aller braquer le Kremlin. Sur place, il est censé récupérer les codes d’armement nucléaire avant qu’ils ne soient détruits. Sauf que bien sûr, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et Ethan et ses petits camarades vont devoir voguer en solo pour pouvoir débroussailler le Schmilblick dans lequel ils sont emberlificotés.

Qu’est-ce qu’il se passe donc-t-il dedans à l’intérieur ? Concrètement, ça court, ça explose, ça se bastonne et ça utilise plein de gadgets rigolo (je note l’espèce de lampe torche qui imite le bruit d’une goutte d’eau). Comme d’habitude, il y a plein de scènes où la tension est à son maximum (pendant le passage du Kremlin, on aurait pu entendre une fourmi galoper dans mon salon) et d’autres où on se dit que, quand même, c’est odieux de pousser les grands-mères dans les orties comme ça (si quelqu’un parvient à me trouver une explication valable sur la façon dont il peut bien tenir sur le montant de cette fenêtre à Dubai, je suis toute oreille). Ca raconte aussi un peu l’histoire d’une vengeance entre filles (dont on ne souhaite même pas imaginer la chute d’ailleurs) et, à l’inverse, d’une repentance.

Et ils sont bons les chocolats dans la boîte ? Les effets spéciaux sont bien foutus, la photo est bonne sans être transcendante et la caméra est stable (un exploit dans un film du genre). Pour les acteurs, ça oscille entre le bon et le bof (notamment, pour ce qui est du grand méchant qui doit à peine avoir une phrase de dialogue, et jouée de manière tellement banale que je serai bien incapable de vous la ressortir). Renner et la fille sont peut-être ceux qui se démarquent le plus du lot. Ceci-dit, compte tenu de l’œuvre, il était difficile pour le casting de faire montre de l’ensemble de leurs talents. On reste dans un schéma classique de film d’action basique au possible.

Et donc ? Et donc, j’en pense que comme tout bon MI qui se respecte, il y a foule de passages capillotractés (vous remarquerez qu’Ethan connaît le Kremlin comme sa poche, par exemple) mais, n’est-ce pas la vocation même de cette saga ? En tout cas, si le but était de faire une œuvre où le spectateur se dit que : « oui, c’est impossible », alors c’est une réussite. Sinon, c’est un échec retentissant (il est évident que tous les grands trafiquants de cette planète se déplace avec des lunettes de protection dans la poche intérieure de leur veste de costard…).