Ce nouvel épisode de Mission impossible est peut être le plus faible de la saga. Le plus fade, le moins marquant en tout cas. Principalement car sa mise en scène est quasi inexistante, sans point de vue, sans idée, sans originalité. Le réalisateur se contente de mettre en image un scénario, assez faible lui-aussi lorsqu’il s’agit de construire (pour le méchant) ou de faire évoluer des personnages. Le film ne s’inscrit pas dans le monde moderne, pas de vision avant-gardiste, pas de dimension politique, pas de prise en compte de l’espace. A ce titre les décors, les lieux, ne sont pas incarnés, ils défilent, on passe de Vienne à Casablanca en un fragment de seconde, mais rien n’est réellement filmé. Le film tente de faire ressurgir l’esprit d’Hitchcock, cherchant à rendre hommage de façon peu adroite à l’homme qui en savait trop notamment, mais ça ne fonctionne pas tellement. Tout ça est trop mécanique, sans profondeur, sans émotion. Au cœur du film, la relation qui pourrait être passionnante, entre Ethan et Ilsa, ne trouve pas sa place.
Et puis à l’exception d’une course poursuite en motos un peu plus dynamique, un peu plus exaltante, je trouve les scènes d’action mal filmées, brouillonnes, illisibles.
Ce n’est pas déplaisant pour autant, mais je ne retiens rien, je l’ai déjà oublié.