Alors déjà, je me suis fais avoir comme un benêt en pensant que Mon grand-père et moi était une suite indirecte de Mon beau-père et moi de 2001... L'affiche et le titre sont en effet astucieusement trompeurs pour attirer les spectateurs désoeuvrés. Ensuite, j'ai appris que cette comédie familiale, dont la sortie initiale était prévue en 2017, a été mise au placard pendant trois ans car elle n'avait plus de distributeur. Bon, c'est clair qu'en allant voir le film de Tim Hill, on se doute qu'on ne va pas voir un chef-d'oeuvre comique mais on espère un tant soit peu se vider la tête. Le ton semble enfantin et léger, sans prétendre marquer les mémoires par son originalité. Cela dit, là où ce petit film étonne, c'est quand on découvre que l'un de ses producteurs exécutifs, tout juste âgé de onze ans, est le plus jeune de l'histoire du cinéma. Tre Peart est à l'origine de cette adaptation de roman et a participé à l'élaboration du scénario en manigançant quelques farces... Il y a vraiment qu'aux Etats-Unis qu'on peut voir ça ! Inspiré par l'esprit facétieux de Denis la Malice, Mon grand-père et moi raconte la mini-guerre entre un petit garçon de dix ans et son grand-père pour obtenir la meilleure chambre de la maison familiale. Constat de départ pour le moins bas de gamme, on a le droit à une succession de gags, cascades et surprises en tout genre testant la robustesse du grand Robert De Niro. Alors, c'est amusant dans l'ensemble, les acteurs s'en sortent bien et le scénario tente même d'amener sa petite touche d'émotions. Mais le rythme est tout de même très linéaire et monocorde, voire même un peu trop long pour ce qu'il a à raconter. Après, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un navet car on est diverti par la présence de Uma Thurman prise au piège par ci, Christopher Walken sur un trampoline par là. Ah et il y a Jane Seymour aussi, a.k.a docteur Quinn, femme médecin. Et ça, ça n'a pas de prix ! C'est bon pour se vider la tête mais dispensable pour tout cinéphile qui veut préserver l'image du monstre du cinéma qu'est De Niro.

alsacienparisien
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le 17 oct. 2020

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