Sept ans de réflexion

Quel gâchis. Un scénario prometteur : après 7 ans sans nouvelles de sa femme disparue en mer, un homme la fait déclarer morte pour pouvoir se remarier. Mais la dite femme a passé ces 7 années sur une île déserte et réapparait le même jour, pourchassant les tourtereaux dans l'hôtel où ils vont passer leur lune de miel, apparemment dans l'urgence de les empêcher de consommer leur nuit de noces.
Malheureusement, tout est plombé par une absence totale d'enjeu : on sait à la première seconde qu'il préfèrera son ancienne femme, vu le boulet qu'est la nouvelle, il ne s'agit plus que de savoir comment lui annoncer... une fois que c'est fait, le scénario nous rajoute une petite péripétie parce que sinon le film s'arrêterait au bout d'une demi-heure : sur l'île déserte il y avait aussi un homme. Ca donne tout de même la grande scène du film : le mari jaloux cherche à voir cet homme et piste sa trace dans un club, et l'homme c'est Randolph Scott qui fait son Johnny Weismuller dans une scène de plongeon inoubliable.
Voilà.
Sinon, le Cary Grant du début des années 40 n'est pas tout à fait fini, un peu à coté de son jeu. Mais c'est toujours Martine, puisqu'on a droit à Cary en robe de chambre léopard et Cary en père Noël.