James débande.

Pas évident pour un reliquat de la Guerre Froide , macho et un peu con, de cohabiter avec les étoiles. Le temps qui passe fait des ravages et James Bond est comme nous tous, il ne rajeunit pas. Il a perdu depuis un moment déjà sa petite gueule toujours prête à lâcher une Connery ou deux et il ne roule plus des biceps dès qu'il y a une nana qui passe dans son périmètre.
Il lève un sourcil. Simplement. C'est s'économiser et ça veut dire la même chose.
Mais en plus il prend du bide, des pattes d'oie au coin des yeux, son cheveu se fait plus rare, il n'a plus la souplesse de jadis et puis, il devient vraiment trop con.

Alors pour compenser ce salaud d'ingrat de temps qui passe, on mise tout sur le spectaculaire et l'humour pas drôle. Des cascades comme s'il en pleuvait, des gadgets en veux-tu en voilà, bref du pognon aux quatre coins de l'écran.
On saute d'un avion sans parachute (t'inquiète, il a du bide maintenant, il pourra rebondir), il y a une station spatiale comme dans Star Wars (enfin comme...tu m'as compris), une gondole hors bord (si si, ne rigole pas), un briquet lance-flammes et un coït en apesanteur. On surfe sur la vague SF Opéra, on compense le manque de punch de l'acteur principal par un humour de tous les instants pour arriver à un presque pastiche que ne transcende à aucun moment la réalisation paresseuse de Lewis Gilbert.

Triste Bond.

Sinon, Georges Beller joue dans ce film.