Les premières images du film laissaient entrevoir une proposition de cinéma déroutante et intense de la part d'Aronofsky, située quelque part entre le thriller et le film fantastique.
Ce "Mother", de par son aspect métaphorique et métaphysique (ici centré, entre autres, sur la création et sa destruction), lorgne indéniablement vers son précédent "The Fountain" (auquel je n'avais pas accroché). Ce qui en fait un film réellement surprenant, mais pas forcément dans le bon sens du terme.
Car oui, ce trip en huit-clos est malheureusement plombé par l'ultra-présence d'un symbolisme trop lourdaud, aussi bien dans son propos que dans sa mise en scène, ce qui enlève toute subtilité au film et réduit de beaucoup l'impact qu'il aurait pu avoir si il avait évité ce genre de facilité et proposé un récit un peu plus ouvert au public plutôt qu'un enchaînement de métaphores.
Entre fascination et rejet, voilà une œuvre jusqu'au-boutiste (ou nombriliste, à vous de juger) qui risque à coup sûr de diviser, même parmi les fans du réalisateur.