Itinéraire d’un enfant gâteux
David est un papa poule pour son fils Nic, tout juste 18 ans. Il faut dire que le gosse ayant découvert la sensation de plaisir provoquée par l’amphétamine, une drogue aux conséquences sévères, il n’est plus capable de s’auto-assumer. La nouvelle épouse de David, Karen, et leurs deux enfants pourront-ils trouver une place dans cette cohabitation?
Van Groenigen de retour sur territoire américain avec une évidente expérience de vie telle Alabama Monroe, il y avait de quoi tenter cette expérience, marquante.
Les différentes phases du drogué nous sont servies: l’hésitation à plonger, le plongeon, la désintoxication et ses conséquences redoutables. Niveau psychologique l’on est quelque peu dubitatif quand à l’effarante passivité dont semble faire preuve les officiels, police, hôpitaux (séquence hallucinante lors d’une rechute). Heureusement qu’il y a une conscience paternelle. Suffira-t-elle?
Outre le front drogue et ce manque d’empathie envers Nick, c’est bien le combat paternel qui impressionne avec un Steve Carrell phénoménal qui a sûrement dû rencontrer le vrai David, tant ses deux derniers gestes sont la symbolique de cette tentative de conduire à bien l’itinéraire de son fils (Chalamet également parfait). Et si l’ultime vous fera sans doute bondir ou rire, tout dépend de votre point de vue, je vous invite à rester jusqu’à la fin du générique où une confession de l’un des personnages principaux nous est transmise oralement. Et sachant la source de l’adaptation, l’on perd tout esprit critique face à cette révélation.
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