My Best Men n’a de « best » que son titre.

My Best Men ou la fausse bonne idée : en effet, les comédies sur les mariages ou enterrements de vie de garçon sont légion et pourtant peu ont réellement fait leur trou, à part Very Bad Trip qui a dynamité le bon goût sur l’autel de l’église et dans une moindre mesure le récent Mes Meilleures Amies qui a fait de même mais du côté de la mariée. Néanmoins, on aurait pu s’attendre à un traitement un peu différent de la part de l’australien Stephan Elliott, qui avait pondu il y a 17 ans Priscilla Folle du Désert, qui aurait pu être un peu moins américain dans le ton.

Et bien, c’est loupé ! Le film accumule les poncifs du genre avec sa trame ultra-classique : une rencontre idyllique entre les mariés, les potes décontenancés mais fidèles du futur mari, une belle-famille farfelue et d’apparence coincée… et les choses qui tournent mal. On ne s’ennuie pas spécialement durant ce long-métrage mais tout a un sale goût de vu, revu et re-revu. De même l’humour ne sait pas non plus où trop se placer avec des phases très scabreuses à la Very Bad Trip (avec le bouc, le dealer, etc), des échanges très classiques (affrontements avec le beau-père) et des scènes absurdes façon Mr Bean (les retrouvailles des mariés la veille du mariage) : la mayonnaise ne prend pas et laisse circonspect le spectateur globalement, même si cela ne l’empêche pas de sourire par (de trop rares) moments.

Les acteurs pour leur part sont assez transparents globalement. Pas mauvais, mais ils sont simplement à la hauteur du scénario qu’on leur donne à jouer : faibles et sans ambition. On notera néanmoins la performance d’Olivia Newton-John en belle-mère déjantée sous l’emprise de la coke, qui pour le coup est assez amusante et sort un peu du lot, même si on peut s’interroger sur le fait que ce soit la borgne, reine au royaume des aveugles pour le coup. En ce qui concerne la réalisation, elle n’a rien d’étonnant et se contente de livrer le strict minimum pour une comédie de ce type. Seule vraie bonne idée du film, son utilisation pour la musique de “vraies” musiques passant dans les mariages en Australie, massacrées par un orchestre façon musique d’ascenseur comme dans les vraies réunions de ce type.

My Best Men n’a donc de « best » que son titre, tant le goût de réchauffé persiste durant le visionnage avec des acteurs à la limite d’être aussi absents que l’originalité du scénario. Une comédie à éviter globalement à moins de n’avoir vu aucun film de ce genre depuis les années 80.

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Auteur : Eric
LeBlogDuCinéma
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le 14 août 2012

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