My Summer of Love par Neena

Ce film mérite cent fois le plus précieux de mes respects. C'est une petite merveille, une perle, une vraie petite perle. Pas une fausse en plastique dégueulasse, qui s'effrite et dont les lambeaux se coincent sous les ongles. Non, "My summer of love", c'est ... Une excellente surprise.

Pour commencer, pas de schéma traditionnel "début-milieu-fin", avec une intrigue classique comprenant noeud et dénouement. Non. Pitié non. "My summer of love" donne plus la sensation d'être un instant précieux, plus qu'un film.

C'est l'innocence, le sommeil, la jeunesse en "fruit mûr que le soleil glace de sucre", pour reprendre Eluard. On sent le vent frais sur nos joues, on sourit avec elles de la beauté, de l'insouciance, de cette liberté tangible et éphémère. Et de l'amour, aussi. C'est une histoire d'amour. Deux adolescentes qui, le temps d'un été, le temps d'une alcôve, se permettent de s'aimer. Et il faut croire que c'est un luxe. Putain, mais c'est beau, de voir ça, d'une beauté clinquante et pleine de fraîcheur. Parce que c'était elle et elle, parce que c'était là.

Les deux actrices sont fabuleuses. Nathalie Press et Emily Blunt. Comme quoi, avant de jouer dans "L'agence", Blunt en a fait, des bons films. Je l'avais vu dans "Petits meurtres à l'anglaise", où elle m'a fait mourir de rire. Ici, dans "My summer of love", elle est aussi émouvante que son Press. J'ai adoré. J'en souris encore. Et puis ça m'donne envie de prendre sa main, de courir dans les dunes, de ressentir cette immortalité caressante.