Memphis la paumée

Je continue mon petit tour d'horizon de Jim Jarmusch, remontant quelque peu dans sa filmographie et m'arrêtant à la fin des années 80 où il dépeint ici encore la vie de loosers, s'arrêtant à la ville de Memphis et avec une oeuvre qui rend hommage à la musique, au King notamment.

Il se dégage quand même chez Jarmusch, à force de regarder ses films, un style et une façon de faire qui lui sont propres. Mais de la même manière, je trouve aussi que Jarmusch ne présente aucune surprise dans la manière dont sont montés ses films, opérant encore et encore de la même façon. On ne niera donc pas qu'il a une personnalité mais qu'il a parfois tendance à avoir du mal à se renouveler sur certains points au niveau formel.

L'oeuvre est relativement intéressante par son histoire, s'arrêtant sur un bout de vie de différents personnages, se retrouvant à Memphis par hasard, pour un but ou y habitant. Les trois histoires sont liées par la musique et le culte d'Elvis. On reconnaitra aussi la voix de Tom Waits à la radio. C'est un bout de vie qui est présenté, une caméra qui s'arrête sur la vie de personnages, de la même manière qu'un train qui s'arrête à Memphis avant d'y redémarrer, laissant la ville et son histoire derrière nous.

Casting asses sympathique avec très peu d'acteurs connus si on excepte Steve Buscemi. L'ambiance particulière sert le film et finalement, c'est avec un sentiment positif qu'on en ressort. Un Jarmusch de bonne facture donc, et un cinéaste qui ne cessait de grandir alors qu'il en était à son quatrième film à l'époque.