"Train traiiiiin, sixteen coaches long!"
Ils sont quand même balaises les américains, ils arrivent toujours à nous donner envie d'aller voir leur pays, même les endroits un peu bouseux...
Voilà un film très intelligent, très drôle, très bien écrit. Jarmusch dépeint ici une chronique de Memphis Tennessee, ville légendaire du King of Rock'n'Roll, "Elbis Plesley" (oui, bon, c'est pas facile de retranscrire l'accent japonais à l'écrit). Et à travers les regards de ses personnages aux antipodes, nous donne envie de fouler ses rues quasi désertes, garnies de magasins et bar laissés à l'abandon. Malgré les ravages du temps, on a toujours l'impression que c'est extrêmement cool, par là-bas.
L'histoire est construite comme une pièce de théâtre classique, en trois actes, mais en parallèle. Les personnages ne sont pas forcément liés, ou ne se connaissent pas du tout ; leurs histoires se croisent et ont pour seuls vrais dénominateurs communs, le duo hilarant de réceptionnistes d'hôtel (dont Screamin' Jay Hawkins, incroyable), les rues crades de Memphis et des portraits flippants d'Elvis.
Comme dans tous les grands films, on y aborde - l'air de rien - des thèmes forts, tels que l'amour (dans la fleur de la jeunesse ou dans les regrets et les tumultes post séparation), la mort et le deuil, la misère sociale des mid-states américains. On se marre pendant tout le film, on en ressort de bonne humeur et avec la satisfaction de ne pas être allé au cinéma QUE pour se divertir. Bref, ça fait du bien.
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