Nous prend pour des imbéciles

Et a raison de le faire, en témoignent les commentaires surréalistes de la plupart des internautes, visiblement nourris par la presse "bobo cinéphile" mensongère.
Le fait est qu'attribuer une quelconque profondeur métaphysique à cette daube ignoble et malhonnête serait comme affirmer qu'un épisode de "salut les musclés" constitue en réalité une poignante ode à l'amitié ou que "Julie l'escroc" illustre à merveille la décadence de nos sociétés contemporaines... ce sont d'abominables conneries.
Car il est flagrant que le réalisateur de cette "production" (fauchée) manque cruellement de savoir faire et essaye péniblement, de la manière la plus malhonnête qui soit, de brouiller les pistes et de perdre le spectateur pour lui faire croire que son film est intelligent et détient un message plus profond qu'il n'y parait.
Seulement, il y a ici un léger problème... le film n'a ni queue ni tête et s'apparente sur bien des aspects à un film amateur, l'enchainement des scènes accumulant les maladresses et ne procurant ainsi absolument pas l'effet escompté.
Pourtant, le début du film se tient (à peu près...), et s'apparente à une sorte de "running man" en milieu désertique, le personnage principal découvrant qu'il est la cible d'une émission de radio mettant tout en œuvre pour le faire passer pour un violeur d'enfant et inciter la population "locale" à lui faire la peau.
C'est ensuite que ça se gâte...
La mise en scène est catastrophique, pour ne pas dire "anachronique", des magnétos et VHS des années 90 se mélangeant à des images de vidéos surveillance en noir et blanc et des tubes cathodiques des 60's, sans évoquer les voitures des années 80 qui sont toutes en "accès libre" (portières ouvertes, clés sur le contact...) et les téléphones "à fil" laissés bien en évidence alors qu'il ne semble pas avoir âme qui vive à l'horizon.
Cette mascarade surréaliste est accompagnée par une BO qui ne l'est pas moins, une sorte d'électro urbaine à la "Scarface" (c'est la musique de "Christine" comme le répètent bêtement les internautes, comme si c'était leur copine...) complètement en décalage avec le déroulement des évènements, ajoutant à ce sentiment de grand n'importe quoi.
Le spectateur naïf à l'intelligence auto-proclamée pensera probablement que tout ça est volontaire et découle d'un choix permettant l'instauration d'une "ambiance" et d'un "mystère". J'y vois à l'inverse un amateurisme total et flagrant, un tournage à la va-vite et un script écrit avec les pieds.
Une lumière rouge apparait constamment dans le ciel, du type "œil du mal" laissant croire à une influence extraterrestre, un chauve qui ne sera filmé que de dos nous apparait à la fin comme le responsable de cette émission de radio macabre (oh, que c'est mystérieux...), la population locale est masquée lorsqu'elle donne la chasse au personnage principal (pourquoi!?), ce dernier parvenant bien entendu à se débarrasser de tous ces fous furieux alors qu'il n'est que représentant de commerce et a 2 de tension. Sans évoquer la femme du "héros" (à 2 balles), qui téléphone à l'émission pour révéler qu'elle n'a jamais vu son mari et qu'elle ne le connait pas (c'est décidément très mystérieux...).
En ce sens, ce film et les commentaires qui s'y rattachent me rappellent une citation sur laquelle j'étais tombé un jour dans une librairie: "c'est en courant après l'intelligence que l'on attrape la sottise".

Cette citation pourrait s'adresser à tous ces pseudo cinéphiles de mauvaise foi qui tenteront de vous faire croire qu'une merde infâme est en fin de compte un film brillant, mais qu'il faut être intelligent pour s'en rendre compte (comme eux bien entendu, pas comme nous...).

Je n'ai aucun complexe vis-à-vis de ces "individus", sachant pertinemment que ce n'est pas parce qu'une réalisation nous prend pour des imbéciles qu'elle est intelligente, n'en déplaisent d'ailleurs à Nolan et à ses adeptes fanatiques...