Un peu poussif cet essai de Robert Clouse qui tentait, en 1975, d'imaginer un 2012 désertique où les hommes retournaient à leur était primitif, quitte à se foutre sur la tronche pour une tomate fraîchement récoltée, graal nutritif suprême lorsque toute ration s'est échappé des garde-mangers. Le pitch est savoureux mais malheureusement pas vraiment exploité. On doit se contenter d'un script qui lance des pistes intéressantes mais ne prend pas la peine de les développer. Du coup, on traverse le film d'un oeil distrait, amusé par les combats que Yul Brynner exécute au ralenti face à des dizaines d'adversaire sans se prendre une beigne. On sourit également devant la caricature poussive faite de l'espèce humaine en ces temps de crise.
D'un point de vue réalisation pure, c'est pas non plus la panacée. D'une manière générale, New York ne répond plus manque un peu d'inspiration, que ce soit dans la création de ses ambiances (les différents camps qui se font la guerre ont tout juste l'air d'être des prisons un peu glauquasses) ou dans les simples esquisses de ses personnages. A commencer par celui qui porte l'espoir d'un peuple ne pouvant plus se nourrir, ce botaniste doué qui tente de relancer les cultures. C'est pourtant passionnant comme trame narrative, mais c'est expédié aussi vite que c'est introduit dans l'histoire. Le mec est censé être un messie de l'espèce humaine, on doit le voir 5 minutes à l'écran.
Il y a donc un réel problème de structure dans New York ne répond plus. A savoir que Robert Clouse se perd un peu dans ce qu'il souhaite exprimer. Résultat, si l'on sourit gentiment devant quelques jolies idées, on déchante rapidement lorsque la fin sonne leur mise en jachère sans autre forme de procès.