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6.9
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Court-métrage de Denis Villeneuve (2008)


Endophage



Nom masculin singulier, Adjectif masculin singulier : "en biologie, qualifie un insecte qui pénètre dans l'organisme et se nourrit de celui-ci" (Universalis.fr)


Qui de la nourriture ou de l'homme mange l'autre ?
Le spectateur est invité à assister à un effrayant banquet. Attablés, des gens de la haute société (comme le crie de manière ridicule leur apparence : gros diamants, énormes coiffures, longues barbes blanches respectables, vêtements de belle facture) dévorent tout ce que les serviteurs amassent dans leurs assiettes. Le banquet est abominable : huîtres-cerveaux, chair sanguinolente, saucisses par centaines. Entre deux bouchées, les convives échangent des regards. On ne sait pas s'ils se connaissent ou s'ils incarnent leur propre stéréotype dans ce monde de zombie.


Je relie ce court-métrage à deux références cinématographiques partageant des points communs. Comment ne pas penser, à la vue de ces gens dont la richesse n'égale que l'avidité, aux parents devenus cochons du Voyage de Chihiro (2001), parents dont la métamorphose et la gourmandise est une critique de l'addiction à la consommation ? Autre référence : Le temps des bouffons (1985) de Pierre Falardeau, critique féroce d'une bourgeoisie canadienne nostalgique d'un temps où une partie de l'humanité était asservie par leurs ancêtres.

VictorBened
7
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le 15 mai 2020

Critique lue 94 fois

VictorBened

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