Adaptation du manga City Hunter et plus précisément dans l'idée de Nicky Larson, c'est-à-dire la version que tous les enfants des années 90 a eu l'occasion de voir dans le fameux "Club Dorothée", le film a fait énormément parler de lui lors de son annonce, en mal, et encore un peu plus lors de la sortie de sa bande-annonce. Mais il faut être honnête, Philippe Lacheau, réalisateur du film (l'interprète du héros) et déjà à l’origine de la franchise "Baby-sitting", à réussi fait taire toutes personnes annonçant une daube monstrueuse (moi compris), car Nicky Larson et le parfum de Cupidon est une réussite complète.
Sous un scénario très simple (Nicky est appelé pour récupérer une mallette contenant le fameux parfum, permettant à celui qui le porte de faire en sorte que n'importe quelle personne respirant son odeur de tombe amoureux de ce premier), le film réussit là où 99% des adaptations de mangas se plantent lamentablement: en comprenant l'essence même de ce qui a été créé durant les années 80.
Bien plus qu'une simple adaptation de Nicky Larson (donc le côté beauf et drôle du récit), le film est une déclaration d'amour à l'oeuvre, et à ce qui a fait grandir beaucoup de spectateur du mercredi après-midi, j'ai nommé le Club Dorothée. Il y a donc un nombre incalculable de clins d’œil à l'animé lui même, mais aussi à l'émission que nous regardions étant plus jeune. Je n'en dirai pas plus, mais il faudra plus d'un visionnage pour voir tout ce qui a été placé comme références. Jamais on a l'impression qu'il y en a de trop, le juste milieu est toujours présent et chaque référence ne parait jamais forcé tant elle est placée où elle doit l'être.
L'humour fait toujours mouche (sauf peut-être lors des cinq premières minutes)), même si certains trouveront à dire sur le fait que celui-ci est (soi-disant) homophobe ou autres, mais ceux-ci se tromperont, car c'est l'humour du manga, il n'y a donc rien à dire là dessus, n'en déplaisent à certains. Le film enchaîne les gags très facilement, donnant un gros rythme au film qui a en plus pour lui, d'être relativement court (1h30).
Mais là où l'on pensait que le réalisateur ne mettrait en avant que la version Nicky Larson, il arrive sans peine à rendre aussi hommage au côté très sérieux de l'histoire, beaucoup plus présent dans City Hunter: les scènes d'action sont efficaces et très lisibles, les chansons choisies sont impeccables et les moments d'émotions rendent très bien, la grande qualité du casting (pour CHAQUE personnage à l'écran) et les surprises du scénario aidant beaucoup.
Maintenant il faut bien se rendre compte d'une chose: l'adaptation n'a pas pour objectif de faire découvrir le personnage de Nicky à ceux qui ne le connaissent pas (un peu comme Alita:Battle Angel a fait, on est ici dans une histoire où les personnages se connaissent déjà ), mais juste de faire un beau cadeau au fan du Club Dorothée. Cela restreint peut-être le champ et la probabilité de succès, mais on ne boudera pas notre plaisir. Un superbe condensé de nostalgie, à ne rater sous aucun prétexte si vous aimiez ce personnage.