Avis bref

???? NIGHTMARE CINEMA [2019] ????

➖ Avis bref :
"Bizarre cinéma" présente, euh "Nightmare Cinema" présente une série de cinq courts-métrages de cinq réalisateurs différents. Nous aurons donc une anthologie qui se présentera sous la forme d'un long métrage. Nous aurons cinq personnages qui entreront dans un cinéma et feront face à la plus horrible des histoires dont ils en sont la vedette. Les courts-métrages sont pour tous de parfaits petits films d'horreur. Les petits films seront rapidement proposés, malgré le fond d'un long métrage, et quand je dis rapidement c'est genre dans les moins de cinq minutes qui suivent le début du film. Pour ce faire, parlons donc des courts métrages en question !

En commençant par le commencement, c'est à dire le premier, qui se nomme "The Thing in the Woods". Il est réalisé par Alejandro Brugués (ABC of the Death 2). Tout tourne autour d'une série de meurtres sanglants. C'est plus précisément un slasher, un slasher gore comme il faut avec toutes les mimiques requises pour le parfait slasher. C'est décalé par son second degré qui fonctionne très bien, le tout couvert d'un fond de science-fiction, ce qui rend le court-métrage d'autant plus surprenant. J'aurais pas était contre une version longue et plus élaborée de ce métrage. Le film (la série de cinq anthologies) démarre là avec l'un des meilleurs de ses produits. C'est donc, un gros jeu du chat et de la souris, qui s'avère perpétuel et agité, jusqu'à son final qui lui, par contre s'avère légèrement frustrant, encore plus quand nous voyons qu'ils n'ont fait qu'un tout petit et excellent court-métrage.

Passons au suivant, le second court métrage. Il s'appelle Mirare, il est de Joe Dante (Gremlins). Celui-ci parle d'une jeune femme qui se retrouve avec des cicatrices après un accident pendant son enfance. Des années après, elle demandera une chirurgie plastique pour son visage balafré dans une étrange clinique. Étrange pour les faits, car au début elle est confiante cette clinique, mais justement trop confiante. Quant aux personnages, pour commencer, j'ai trouvé l'actrice Zarah Mahler magnifique même avec cette cicatrice imposée. Au-delà du physique, le personnage -même si peu exploité- nous paraîtra immédiatement passif et fragile de son destin, ce qui l'a rendra attachante, mais surtout compatissante. Le court-métrage est en soit très mystérieux, un vrai mystère et un gros malaise s'installe, la confiance des premières minutes pour la clinique disparaitront aussitôt. C'est peut-être sûrement le moins gore, c'est simple il n'y en a pas, mais visuellement il y a quelque chose de malsain. C'est sûrement l'un des plus dérangeant et sinistre du lot.

Après, un premier court-métrage surprenant et un second dérangeant, ce troisième lui est carrément flippant. Il s'appelle Mashit, il est de Ryūhei Kitamura (The Midnight Meat Trai). Nous avons pour cette histoire une école catholique et un démon sacrément diabolique. C'est totalement dingue et ce dès la première seconde qui nous met dans le bain. C'est parfaitement surjoué et tiré par les cheveux, j'ai même trouvé qu'il y avait un bon second degré et même une certaine ironie (Le sexe/Le Démon/Au cœur d'un couvent). Ce qui engendra une histoire complètement folle, mais démente. On ressent tout de même la réalisation/inspiration asiatique sur celui-ci. C'était peut-être trop poussé, et pourtant il n'en est pas moins bien flippant et bien gore pour autant, en plus d'être redoré de twists, malgré un dernier prévisible. Les amateurs du genre trouveront sûrement leur compte avec ce court-métrage là. C'était, du coup, déjà le troisième.. Ils sont beaucoup trop court, j'en veux toujours plus.. Ils sont vraiment bons !

Au tour du quatrième et avant-dernier court-métrage... Déjà oui... Celui-ci se nomme This Way to Egress fait par David Slade (Hard Candy, Black Mirror). Le casting de celui-ci (comme les autres) n'est pas si nombreux. Cependant, j'y ai quand même remarqué la présence de Patrick Wilson (malgré le masque). Quant à l'histoire elle, c'est celle d'une mère de famille qui, du jour au lendemain, va vivre d'étranges changements dans la réalité, qu'elle semble être seule à constater. Pour commencer, le noir et blanc de ce court-métrage n'aide pas à mettre en confiance et c'est le cas de le dire, car nous nous retrouverons tout aussi perturbés que notre personnage. C'est étrange et presque incompréhensible sur le coup, plus ça va plus cela devient oppressant et mystérieux. Un malaise s'installe vraiment et pourtant le final paraît presque logique avec du recul (ou plutôt en l'ayant vu ????), car ça reste tout de même surprenant. Un court-métrage qui se ressent presque comme une inspiration ou une référence à d'autres œuvres.

Pour finir le cinquième et dernier court métrage s'appelle Dead , réalisé par Mick Garris (Les maîtres de l'horreur). C'est l'histoire d'un pianiste adolescent et de ses parents qui furent tués lors d'une soirée en sortant d'un concert de piano. Plus tard, le garçon finit par être ressuscité, mais quelque chose aura changé. C'est la dernière petite histoire de la liste. Ce qui est bon avec cette histoire c'est que le changement n'est pas frappe à l'œil. Il se dévoilera peu à peu à notre personnage en même temps qu'à nous, ce qui rend l'histoire plus immersive. La menace est, quant à elle, sans repos pour notre survivant. Qu'elle soit surnaturelle ou réelle, notre personnage n'aura aucun répit. Le métrage ne lâchera vraiment rien jusqu'à la dernière seconde et c'est devenu vraiment stressant, d'autant plus qu'il en avait déjà assez bavé ce pauvre personnage. Pouvons-nous dire que nous avons eu le meilleur pour la fin ? Pas forcément, même s'il n'est pas mauvais pour autant.

Enfin bref, pour clore l'ensemble de ces courts-métrages, disons qu'ils sont tous bons, voire très bons. Après ces multiples séances, le Nightmare Cinéma fermera tout simplement ses portes. En attendant, qui sait, une prochaine réouverture pour proposer de nouveaux supers courts-métrages.