Psychologie & gros calibres
Quand on imagine ce film, on s'attend à ce que l'histoire démarre avec un personnage aguerri, et à une conclusion pleine de sang et de douleur. Mais pas du tout. Au début du film, la protagoniste débute avec rien. Elle est dans la dèche. La drogue. La violence. La déchéance. Question psychologie, celle du personnage est fine, et évolue, lentement, avec l'intrigue : de sauvageonne débridée, la jeune femme devient tueuse expérimentée, et développe des sentiments humains - presque.
Le gouvernement, dans tout ce qu'il a de plus venimeux, vient rapidement semer le trouble dans l'histoire. Nikita, chair à canon sacrifiée sur l'autel de la nation, se construit quand même, contre vents et marées.
Point noir : l'aboutissement. Une fin en eau de boudin qui s'étouffe, et le spectateur se retrouve livré à lui-même, sans morale à laquelle se raccrocher.